Boston – Dallas : le show Rajon Rondo

C’est ce qu’on appelle un retour réussi. Trois semaines seulement après son trade aux Mavs, Rajon Rondo est venu jouer un vilain tour à Boston en réalisant un match plein offensivement (29 points, 5/7 à 3pts, 6 rbds, 5 pds), permettant à Dallas de s’imposer 119-101. Le nouveau meneur texan a démarré le match sur un nuage, à 7/7 au tir, et les coéquipiers de Dirk Nowitzki (17 pts, 7/19) ont rapidement mené de 20 points (47-27 après 18 minutes). Malgré toute la rage d’Avery Bradley (17 de ses 22 points dans le dernier quart), les Celtics n’ont pas été en mesure de combler cet écart et concèdent ainsi leur 9e défaite sur leur 10 derniers matchs face aux Mavs, la première de l’ère post-Rondo. Ce dernier, qui n’avait plus réalisé une tellement performance depuis janvier 2013, n’a pas fait de sentiments devant l’opportunité d’engranger un 4e succès consécutif.

Rondo en mission

Les fans des Celtics ont eu mal au cœur de voir leur enfant chéri revenir si tôt à la maison. La plaie est encore béante mais le hasard du calendrier a voulu que Rajon Rondo revienne au TD Garden moins de trois semaines après son départ pour une franchise destinée à jouer le titre. Sans états d’âme, l’ancien n°9 des C’s n’a pas attendu longtemps pour faire pleurer ses ex-aficionados une deuxième fois. Celui qui a shooté à 25% à 3 points durant sa carrière à Boston a en effet débuté la rencontre par un impeccable 3/3 dans cet exercice. Comme investi d’une mission, et porté par une adresse folle, Rondo a scoré ses 6 premiers paniers en premier quart-temps (15pts), offrant par la même occasion un avantage de +14 à son équipe (31-17).

Dallas gère son avance

La fin du premier acte se termine et le clip diffusé à son honneur ne perturbe pas la nouvelle pépite de Rick Carlisle qui plante un nouveau 3 points, profitant de la prise à deux sur Nowitzki. La machine texane est lancée et prend jusqu’à 20 longueurs d’avance avant de céder du terrain face au trio Turner-Green-Zeller (59-46). Dès son retour sur le parquet, Rajon Rondo sert Ellis pour son premier panier à trois points du match avant de passer un magnifique reverse lay-up ligne de fond afin de préserver l’écart. Face à Evan Turner, drôle de successeur, Rondo gère ses partenaires avec application. L’affaire semble pliée lorsqu’il trouve les remplaçants Devin Harris et Richard Jefferson qui font feu à 3 points, tandis que Dirk Nowitzki place un 2+1 devant son ancien coéquipier Crowder.

Rondo sort sous les applaudissements

Dallas pointe à +28 à l’entame du dernier acte (92-64) mais va soudainement perdre le contrôle du macth. La faute à la maladresse offensive de Nowitzki devenue contagieuse, et aux nombreuses pertes de balles concédées par les protégés de Mark Cuban. Les Celtics peuvent compter sur un Bradley en feu pour enchaîner un 13-0 et revenir à -10 (97-87). Mais là encore, c’est Rajon Rondo qui viendra relancer Dallas d’un tir à mi-distance et calmer Bradley avec l’aide de Monta Ellis. En volant le ballon des mains de Crowder pour le convertir en dunk pour Chandler, le meneur des Mavs met son équipe hors d’atteinte. Pour la gloire, Rondo s’offrira un dernier lay-up, et un 3 points plein de confiance pour conclure sa soirée parfaite (110-94). Satisfait, Rick Carlisle, qui souhaite le voir plus investi à la marque, a finalement sorti Rondo afin qu’il bénéficie d’une standing ovation méritée.

Les Crowder, Wright ou encore Nelson, dont la belle histoire aura connu une fin tragique, regardent avec nostalgie leurs anciens collègues célébrer la victoire (119-101). Car pour eux, l’avenir s’annonce encore un peu plus sombre avec la perspective d’un déplacement très compliqué à Chicago dès ce soir. Forts de leur 24e succès en 34 matchs, les Mavs se rendront pour leur part sur le parquet d’une équipe de Cleveland affaiblie dimanche afin de tenter la passe de 5.

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