N’en déplaise aux férus de l’analytique, les chiffres sont parfois trompeurs en basket. Prenez par exemple ceux affichés par les Spurs face au Thunder : 106 pts inscrits, 7 joueurs en double-figure, 33 passes décisives sur 42 paniers, plus de 50% de réussite aux tirs, 27 points ou plus inscrits dans trois quart temps. Comment perdre malgré une telle santé offensive ? Gregg Popovich s’est posé la question et c’est dans une bâche publique adressée à ses joueurs qu’il a énoncé ses réponses :
« Le score ne reflète pas la manière dont nous avons été battus. Croire que ce match s’est joué à une possession c’est envoyer un mauvais message car ils nous ont dominés dans tous les secteurs de jeu », balance un Pop colère.
« C’est une performance lamentable »
Ce revers face à OKC est le huitième en décembre, le 12e de la saison. Cela commence à faire beaucoup pour le coach texan, qui avait déjà qualifié la défaite face aux Lakers de « pitoyable ». Il est cette fois sorti de ses gonds.
« Quand une équipe adverse récupère 50% de ses shoots, on ne peut pas vraiment dire que nous étions concentrés et compétitifs. Quand vous ajoutez à cela les balles perdues et les consignes défensives non respectées, c’est une performance lamentable. Le plus triste est que Tim Duncan est lui prêt à jouer à chaque match mais qu’il ne trouve pas un groupe à ses côtés pour être compétitif tous les soirs, avec régularité et application. »
Pour Coach Pop’, il faut arrêter de se cacher derrière les blessures.
« Cela n’a rien à voir avec le calendrier, les blessures ou quoi que ce soit d’autre. Nous répétons les mêmes erreurs, encore et toujours. Tim doit vivre avec, comme nous les coaches. Ce soir a encore été une bonne illustration de ce constat. Ils étaient en face plus physiques, plus agressifs, ils voulaient plus la balle que nous. Nous avons joué comme si nous étions prédestinés à gagner, c’est très décevant. »
« C’en est presque injuste d’avoir Tim Duncan avec nous »
Enfin, le coach des Spurs en profite, une fois de plus pour rendre hommage à Tim Duncan, son acolyte de toujours.
« Vous savez, je ne demande rien depuis qu’on a drafté Timmy. Et à chaque fois qu’il nous arrive un malheur, comme une blessure, je me dis que c’est juste la balance qui s’équilibre… On a eu tellement de chance de l’avoir que c’en est presque injuste. C’est pour ça qu’on ne sent pas vraiment dépités lorsqu’il nous arrive un malheur. La vérité, c’est qu’on a Timmy avec nous, et que rien ne pourra contre-balancer ça ».