« J’étais fou et agacé en apprenant mon transfert » raconte-t-il une nouvelle fois. « Mais je pense que c’est humain. Quand on vous transfère, vous ne réalisez pas vraiment ce que ça signifie. C’est juste quelque chose comme : « Ils ne veulent plus de moi… ». Après deux ou trois heures, j’ai appelé mon agent, et j’ai réalisé qu’ils m’avaient échangé contre Arron Afflalo, un joueur qui tourne à 18 pts par match. Cela voulait dire que j’avais une certaine valeur, et j’étais donc très satisfait. »
Six mois plus tard, c’est le Magic qui est satisfait. Le club a fait le pari d’abandonner son meilleur marqueur pour récupérer le jeune français. Aujourd’hui, derrière Jimmy Butler, Fournier est le joueur qui a le plus progressé, tournant à près de 15 pts par match. A seulement 22 ans, et alors qu’il découvre une nouvelle équipe.
« Evan est vraiment bon pour nous » souligne Jacque Vaughn, dans le Boston Globe. « Je suis vraiment séduit par sa capacité à défendre sur des joueurs différents. Il est grand pour son poste, et c’est énorme luxe. Et puis il peut faire plein de chose, comme shooter, mener le jeu… On lui donne la balle dans les fins de quart-temps, et ça nous offre un joueur supplémentaire capable de diriger le jeu. »
Titulaire, Fournier est ravi de jouer dans une équipe jeune où on lui fait confiance.
« Evidemment, j’ai plus de temps de jeu et de liberté qu’à Denver. A moi, maintenant d’en tirer le meilleur. C’est bien d’avoir la confiance de mes coéquipiers et des coaches. C’est un jeu différent de Denver. Ici, il y a plus de défense et de jeu sur demi-terrain, et j’ai donc dû m’adapter. Mais ça reste du basket. »
Il ne reste qu’au Magic à gommer les défauts inhérents à la jeunesse de l’effectif…
« C’est très motivant car on peut devenir une très bonne équipe dans le futur. Mais en même temps, c’est frustrant de faire des erreurs de débutants.C’est frustrant parce qu’on a perdu de peu des matches contre de très bonnes équipes. Il y a des matches qu’on aurait pus gagner, mais on a fait des erreurs incroyables. On peut faire mieux, et comme on a déjà joué beaucoup de matches à l’extérieur, j’espère que de jouer à domicile va nous permettre de construire quelque chose. »
Sur leurs 29 premiers matches, le Magic n’en a joués que 10 à domicile. Ce qui signifie qu’il jouera 60% de ses prochains matches chez lui, et que s’il corrige ces petites erreurs, il devrait se mêler à la lutte pour les playoffs.