Joe Harris, le rookie qui a tout compris

Il y a un mois, alors qu’il venait d’établir son record de points à 12 unités, on évoquait la possibilité pour Joe Harris de s’incruster dans le cinq majeur des Cavaliers de LeBron James. Finalement, le rookie de Cleveland est resté bien sagement sur le banc duquel il sort en moyenne 11 minutes par match pour offrir 3 points, 1 rebond et 1 passe en moyenne.

Mais Harris n’en a pas moins continué à impressionner ses coéquipiers par son attitude irréprochable, sur et en-dehors, des parquets. En fait, Joe Harris, c’est bel et bien le rookie qui a tout compris !

« Joe apporte de l’énergie. Il amène de la dureté des deux côtés du terrain. C’est un rookie très très positif. » détaille David Blatt. « C’est un bosseur. Il ne dit pas grand-chose, il écoute. Il écoute les vétérans et s’intègre facilement dans tout ce qu’on fait. Il joue dur, peu importe la situation et c’est exactement ce qu’on recherche. »

Loin des attentes qui pèsent sur les épaules frêles de ses camarades de promotion, Andrew Wiggins ou Jabari Parker, Joe Harris joue sans pression. Drafté au deuxième tour, en 33e choix, l’ancien de Virginia débarque en NBA sur la pointe des pieds.

La checklist du rookie modèle

« Je connais mon rôle, je n’essaie pas d’en faire trop. Je sais avec qui je joue. [LeBron] rend le jeu tellement facile pour les autres. Il attire tellement l’attention quand il est sur le terrain. Il permet à des mecs comme moi d’avoir des ouvertures. Et puis, c’est une superstar qui veut partager. Il n’est pas là pour faire des stats et se la jouer. Il veut gagner et fait tout ce qu’il faut pour gagner. »

Respect de la hiérarchie de l’équipe : check.

« Les gens ne se rendent pas compte que la NBA est un véritable jeu d’échecs. Ils ne se rendent pas compte du nombre de systèmes offensifs et défensifs que l’on travaille quotidiennement. En préparation de différentes équipes, on travaille différemment chaque jour. Ce n’est pas du tout comme à la fac où on oppose un système contre un autre. En NBA, il faut beaucoup réfléchir. La préparation est très importante et les gens n’en prennent pas la mesure. »

Louanges à peine maquillées pour son coaching staff : check.

« Ça prend du temps de trouver son rythme avec tout ce qu’on essaye de mettre en place, plus la terminologie qui est différente et les différences entre les coachs. Ça prendra également du temps de pouvoir jouer à l’instinct au lieu de jouer en réfléchissant. C’est pour ça que les rookies ont leur propre rythme. On a plusieurs étapes à rattraper en tant que rookie. »

Et finalement, humilité à toute épreuve face à sa propre situation : check !

Shooteur réputé, ainsi que son 74% lors du Draft Combine l’a confirmé, Joe Harris est le type de joueur que chaque coach rêve d’avoir sous ses ordres. Tout simplement, parce que c’est un joueur docile doublé d’un coéquipier modèle.

Bien conscient de ce que la réussite de l’équipe est essentielle, Joe Harris est le pendant parfait d’un Dion Waiters en l’occurrence, ce dernier se traînant la réputation (à juste titre jusqu’à présent) de cancer de vestiaire. Pour un inconnu drafté au 2e tour, Joe Harris s’en sort plutôt pas mal !