Les invincibles Warriors renversent les Rockets

Ils ont eu chaud et ont été dominés mais les Warriors surfent sur une telle vague de confiance qu’il leur a simplement suffi d’une série de shoots et de quelques stops pour faire basculer la rencontre.

Malmenée par une équipe solide de Houston, la formation de Steve Kerr a mis les tirs importants et a su appuyer en fin de rencontre, quand les Rockets n’avaient plus de ressources. La victoire (105-93) est méritée et rien ne semble pouvoir faire vaciller ce collectif.

Houston, patience et efficacité

Le premier quart-temps a pourtant été maîtrisé par les Rockets. Les Warriors sont mieux entrés dans la partie mais avec énormément de shoots à 3 points, ils ont voulu porter l’estocade trop tôt. Cette précipitation a permis aux Rockets d’avoir des cartouches pour attaquer. Avec un James Harden parfait dans la sobriété et l’efficacité (10 points et 3 passes), l’attaque est bien équilibrée. Il se dégage une patience dans les choix, malgré une réelle volonté de mettre du rythme. Le barbu trouve toujours le bon shoot ou la bonne passe. Patrick Beverley est précieux, comme toujours, et Houston affiche 59% de réussite (23-30). Clairement un des quart-temps les plus aboutis des Rockets cette saison.

De plus, Donatas Motiejunas fait un chantier énorme dans la raquette. Avec son placement et ses feintes, il en impose et l’absence d’Andrew Bogut se fait alors pleinement sentir. Les deux équipes se neutralisent pendant de longues minutes où les imprécisions se multiplient. C’est un coup de chaud des Warriors, avec quelques missiles extérieurs, qui va les remettre dans le match (46-46).

Les passes de Stephen Curry…

La dynamique de fin de première période n’est pas freinée par le pause. Houston commence à avoir des difficultés à stopper les attaques des Warriors, comme c’était le cas en premier quart-temps. Klay Thompson a plus d’espace à mi-distance. Mais les Texans ne cèdent pas pour autant. Ils passent un 9-0 en une minute sous l’impulsion de James Harden et virent toujours en tête à l’entame du dernier quart-temps.

C’est dans le dernier acte que le match se décide et les Rockets vont exploser dans le money-time. Les coutures vont lâcher face aux passes clairvoyantes de Stephen Curry et au rythme des Warriors, soutenus par un public de feu. La défense plie et l’attaque devient stéréotypée autour d’Harden (34 points, 8 rebonds), qui a été très fort mais qui ne peut battre une équipe comme Golden State tout seul. Les Warriors ont fait les stops, poussé en attaque et ils remportent une 14e victoire de suite (105-93).

Kevin McHale peut néanmoins être fier de ses joueurs qui ont livré un match très intéressant et cohérent, parfait tactiquement. Jamais dans l’histoire de la NBA, un coach n’avait commencé sa carrière avec 19 victoires en 21 matches. Steve Kerr entre donc dans la légende et les prochains sur sa liste sont les Mavericks, qui ont probablement bien observé la rencontre et qui ont vu les faiblesses des Warriors. Dallas a l’équipe pour les faire tomber, mais Houston l’a prouvé : il ne faut pas faire une seule erreur car sinon, la sanction tombe vite et fort.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.