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Interview Antoine Rigaudeau : « San Antonio est un club qui travaille dans le temps et la réflexion »

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Main innocente au moment du tirage au sort, Antoine Rigaudeau était présent hier à Disneyland Paris pour donner ses impressions sur le basket français qu’il a largement contribué à faire connaître durant son illustre carrière internationale. Le Roi Rigaudeau dans le royaume de Mickey, c’est évidemment un must et Basket USA était là pour tendre son micro auprès de la légende tricolore pour évoquer l’Eurobasket 2015 et le programme chargé des Bleus, mais aussi la génération actuelle, et la présence de son ancien coach, Ettore Messina, aux Spurs.

Antoine, que pensez-vous de ce tirage au sort pour les Bleus ? La phase de poules ne sera-t-elle pas un peu « trop » facile ?

« On verra au moment de l’Euro si les équipes qui sont dans le groupe de la France nous posent des problèmes. D’une certaine manière, ça permet d’avoir le groupe sous tension et d’éviter le relâchement. L’équipe de France a un objectif qui est d’aller aux Jeux Olympiques et pour ça, il faudra aller en finale [de l’Eurobasket 2015, ndlr]. Connaissant les joueurs, je pense qu’on peut avoir l’ambition de gagner le titre de champion d’Europe à la maison. C’est un nouveau format donc il faudra voir comment chaque pays, chaque fédération va se préparer pour ça. »

On dit souvent qu’un championnat d’Europe, c’est encore plus difficile que les Jeux Olympiques ou une Coupe du monde, vous en pensez quoi ?

« Un championnat d’Europe vaut pratiquement une Coupe du monde. C’est difficile de dégager une hiérarchie car il y a des équipes qui construisent sur la durée et si elles réussissent, elles continuent sur cette dynamique. Mais il y en a aussi beaucoup d’autres qui échouent et elles doivent donc rebâtir, repartir sur quelque chose de nouveau. Le basket international évolue donc beaucoup, à chaque compétition, il y a de nouvelles équipes avec des surprises. C’est ce qui peut arriver avec des jeunes qui arrivent en sélection A et peuvent parfois changer la physionomie de leur équipe s’ils sont performants. Donc, c’est très difficile d’évaluer le niveau entre un championnat d’Europe et une Coupe du monde… »

« Que ce soit l’Espagne ou la Serbie en huitièmes, il faudra les battre »

Mais en l’occurrence, la France peut retrouver la Serbie par exemple dès les huitièmes alors que ces deux équipes étaient sur le podium l’été dernier pour la Coupe du monde…

« C’est la compétition qui veut ça, c’est le système de compétition qui est fait comme ça. Ce n’est pas si terrible que ça parce que, quand on veut aller loin, et c’est le cas de l’équipe de France, il faut battre tout le monde. Que ce soit l’Espagne ou la Serbie ou une autre équipe supposée plus faible en huitième de finale, il y aura match, et il faudra le gagner. Cela complique effectivement le chemin mais ça fait partie de la compétition. »

Après une nouvelle médaille l’été passé, le titre continental l’été précédent et une médaille d’argent en 2011 encore avant, les Bleus sont sur une magnifique lancée depuis quelques années…

« Oui, cette équipe de France a bâti une certaine concurrence, un certain style de jeu, une certaine philosophie de vie de groupe. Tout ça s’est fait dans le temps et les résultats ont suivi, donc c’est une très bonne chose. Personnellement, je pense que ce groupe France, en incluant tous les joueurs et le staff technique, est le meilleur groupe de l’histoire du basket français. Même sans parler des résultats, car le résultat d’une compétition est toujours aléatoire, c’est le meilleur groupe de l’histoire car il n’y a jamais eu autant de joueurs capables de l’intégrer sans faire baisser le niveau. Et ça, c’est quelque chose de très grand. Le réservoir du basket français est beaucoup plus important que ce qu’il était. »

Comment expliquez-vous cette montée en puissance de la sélection nationale ?

« Il y a eu une génération [Parker – Diaw – Pietrus – Gelabale, ndlr] qui a pris en maturité après avoir connu des difficultés. Mais ils ont su se relever de ces difficultés et en parallèle, il y a eu un dispositif équipe de France qui s’est installé dans le temps. Et puis la qualité du staff technique et la qualité des joueurs sont arrivées petit à petit. Malgré les absences, l’équipe a réussi à montrer ce qu’elle était capable de faire au plus haut niveau. C’est très bien pour le staff technique qui a la possibilité de faire l’amalgame entre les meilleurs joueurs français. »

« C’est le meilleur groupe de l’histoire du basket français »

Pour vous qui avait vécu au plus près la dernière compétition sur le sol français, quelles différences voyez-vous entre 1999 et 2015 ?

« Déjà rien que la présentation… Eurodisney [Disneyland, ndlr] ! C’est une grosse différence par rapport à ce qu’on avait connu en 1999. L’aspect médiatique est également différent. On est davantage dans le sports business maintenant avec beaucoup d’attentes autour de cette équipe. Et il y a le style de la compétition aussi puisqu’il y a quatre pays hôtes. La deuxième phase est également différente avec les matchs couperets à partir des huitièmes. Et surtout, toutes les phases finales se déroulent sur un même site. C’est ce que le basket permet et c’est un très bon point pour les fans, pour les médias, pour les équipes. Tout le monde peut travailler dans les meilleures conditions. Tout est réuni pour produire une superbe semaine de basket de très haut niveau. »

A quel niveau vous investissez-vous dans ce projet justement ?

« Je suis là pour vous parler… [rires] ! Et pour tirer des boules aussi. Et puis, évidemment, je serai un spectateur assidu ! »

Vous évoquiez le niveau de jeu qui augmente au niveau international ; vous avez certainement dû avoir un petit pincement quand Ettore Messina, votre ancien coach à Bologne, a écrit l’histoire en devenant le premier coach européen à remporter un match NBA… 

« J’ai suivi l’info, je n’ai pas vu le match, mais j’ai vu l’info. Je pense qu’Ettore Messina mérite grandement la possibilité de coacher en NBA et je pense qu’il en a l’ambition. Il prend le chemin pour le faire. Il ne brûle pas les étapes, c’est très bien. C’est très bien aussi qu’il y ait Becky Hammon sur le banc. C’est une évolution logique du basket et du sport en général. C’est une très bonne chose car chaque personne est différente et chaque personne a la capacité d’apporter quelque chose.

Est-ce que le basket total pratiqué par les Spurs est le type de basket que vous aimez regarder ?

J’aime le basket, toutes sortes de basket. Mais c’est vrai que quand on a un oeil un peu plus averti parce qu’on a vécu des moments et emmagasiné une expérience par rapport à ce qui se passe sur le terrain et en dehors du terrain, c’est intéressant de suivre les comportements des joueurs, les attitudes, les réactions. Les Spurs sont à mon avis un peu en avance par rapport à un certain nombre d’équipes ; et c’est surtout un club qui travaille dans le temps et dans la réflexion. Je ne pense pas que les Spurs arrivent le matin pour simplement jouer au basket. Ils travaillent 24h sur 24 et sont baignés dans cette culture. Ils ont beaucoup bossé leur marketing aussi. On sent que tout est réfléchi… et ça se retranscrit sur le terrain. »

Propos recueillis à Disneyland Paris

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