Interview Marvin Williams : « On souffre d’un problème de taille »

Sous les yeux de Roy Williams, Marvin Williams n’a pas fait honneur aux Tar Heels. Deuxième choix de la draft 2005, l’ancien prodige de Chapel Hill a confirmé son mauvais début de saison, vendredi dans la défaite face au Magic. Invisible après un bon premier quart temps, l’ailier-fort de Charlotte n’a jamais eu des stats aussi faiblardes que cette saison (6,7 pts, 3,2 rbds et aucun lancer tiré en 13 matches !). L’ancien Faucon n’est pas un soliste, il a besoin d’un collectif huilé et fluide pour exprimer son jeu all around, mais pour l’instant les ouailles de Michael Jordan patinent, à l’image de leur trou noir dans le dernier quart temps face à Orlando. En neuf saisons dans la ligue, Marvin Williams ne se laisse plus contrarier par des retards d’allumage.

« A ce stade de la saison, il est trop tôt pour s’inquiéter. Je suis un vétéran, je sais qu’avec des nouveaux joueurs ça prend du temps. Il faut apprendre à sentir ton coéquipier, où il aime recevoir la balle, où il préfère shooter…. Parfois ça prend plus du temps, c’est comme ça. D’ici la mi-saison tout sera rentré dans l’ordre,  nous confiait-il avant la 9e défaite des Frelons. Il nous manque juste de la cohésion collective. Les pièces sont là, il faut construire l’alchimie maintenant ».

13 matches, 25 minutes de jeu en moyenne, 0 lancer-franc tiré !

Avec quatre défaites consécutives dans les ailes, les Hornets ont le bourdon, mais Marvin Williams, comme Kemba Walker et Lancer Stephenson, ne veut sonner aucune sirène d’alarme.

« Tous les jours on apprend les uns des autres, on apprend à gagner ensemble, on apprend à être solide dans le money time. C’est un processus global et quotidien qui demande de la patience. Nous avons besoin de temps. Nous sommes sur la bonne direction depuis un mois, la cohésion commence à se faire, on apprend à se connaître. Heureusement nous n’en sommes qu’au début de la saison, nous serons au point quand chaque victoire comptera double. Je suis confiant. »

A l’instar vendredi du panier décisif de Willie Green sur un rebond offensif après un lancer raté d’Elfrid Payton, Charlotte paye très cher une incapacité chronique à protéger son plexi. C’est sous les paniers que les Pacers s’étaient également imposés dans la dernière seconde l’avant-veille. Appelé à remplacer Josh McRoberts dans un rôle de 4 fuyant, Williams souffre…

« Nous jouons beaucoup d’équipes qui sont plus grandes que nous, nous devons nous habituer à être dominés en taille, c’est comme ça », constate l’ex-coéquipier de Rudy Gobert au Jazz. Moi le premier je suis un 4 de petite taille, ce n’est pas une excuse pour ne pas faire le boulot sous les paniers. C’est un ajustement pour moi, je me coltiner des gars plus grands et plus costauds, je dois m’y faire et faire mon boulot en protégeant le panier. »