[Coaching] Le système qui permet au duo Anthony Davis – Ryan Anderson d’étirer les défenses

Avec l’arrivée d’Omer Asik à New Orleans, les Pelicans ont pu décaler Anthony Davis au poster d’ailier fort. Néanmoins, la franchise aime beaucoup le duo que forme « Unibrow » avec Ryan Anderson, capable d’étirer les défenses par son shoot à trois points. Depuis le début de la saison, on peut ainsi voir la troupe de Monty Williams beaucoup utiliser le système « double poing », qui se révèle souvent être un cauchemar à défendre.

Un pick-and-roll… et un pick-and-pop en même temps

Il s’agit d’une variante d’un système classique, dans lequel le pick-and-roll sert en fait une troisième option (autre que le porteur de balle et le porteur d’écran), en général un joueur qui coupe le long de la ligne de fond. À New Orleans, on place ainsi les deux intérieurs en tête de raquette, deux joueurs extérieurs se tenant dans les corners.

Anthony Davis remonte alors pour placer un premier écran très haut, au niveau de la ligne à trois points, alors que Ryan Anderson se tient derrière, prêt à placer un deuxième écran.

La force de ce système, c’est qu’il conjugue alors trois options : la possibilité pour le meneur d’attaquer le cercle, le pick-and-roll d’Anthony Davis et le pick-and-pop de Ryan Anderson pour un tir à trois points. Face à Charlotte, on a ainsi pu voir la défense des Hornets prendre l’eau face à ce schéma, Jason Maxiell cherchant d’abord à couvrir Anthony Davis alors que Jrue Holiday avait fait la différence.

Ça offrait un lay-up au meneur, qui ne se privait pas de le convertir.

Après un temps mort de Steve Clifford, les Pelicans remettaient pourtant le couvert. Cette fois, Jason Maxiell tentait de freiner Jrue Holiday mais celui-ci pouvait offrir un alley-oop à Anthony Davis.

Et lorsque le meneur adverse n’est pas distancé sur les écrans, il se passe quoi ? Et bien, il peut servir Ryan Anderson, qui s’est écarté vers la ligne à trois points, comme ce fut le cas cette nuit face aux Lakers.

Pour la défense, c’est un véritable casse-tête car il faut gérer les trois options offertes aux Pelicans : le meneur, la coupe vers le cercle d’Anthony Davis et le trois points de Ryan Anderson. Les Hornets ne changeaient pas sur les écrans et Jason Maxiell était donc obligé d’anticiper. Le problème, c’est que Brian Roberts a chaque fois été pris de vitesse.

Les Lakers ont eux changé, Jordan Hill s’occupant de protéger la peinture. Mais Carlos Boozer a trop suivi Anthony Davis et lorsque Ryan Anderson fut servi, l’ancien Bull était trop loin pour vraiment le gêner. Le joueur de New Orleans a donc obtenu un excellent shoot ouvert, même s’il l’a finalement raté.