Vince Carter se réveille face aux Bucks

8,7 pts/m à 28% de réussite : telles étaient les stats de Vince Carter depuis le début de l’année 2009 2010 avec le Magic. Et même si les Floridiens surfaient actuellement sur une bonne vague (7 victoires sur les 8 derniers matches), on se demandait si le transfert de « Air Canada » à Orlando n’était pas le four de l’année.

Et puis VC s’est réveillé ! Cette nuit, il joue son meilleur match de l’année voire de la saison et s’arrête à 3 passes décisives du triple-double. Un bout de temps que cela ne lui était pas arrivé : 17 pts /10 rbds / 7 pds. Dans son sillage, le Magic s’impose facilement 99-82 à l’Amway Arena face aux Bucks d’un Brandon Jennings totalement éteint.

Milwaukee avait pourtant pris la rencontre par le bon bout, menant 20-8 après 7 minutes de jeu, sous l’impulsion du duo Bogut /Bell (16 pts à eux deux à ce moment). Puis la machine s’enraye (5/27 sur les 15 dernières minutes de la mi-temps) au moment où Vince Carter lance vraiment les hostilités. Deux paniers à 3-pts notamment dans le deuxième quart-temps, des passes pour Reddick à 3-pts ou Gortat au alley-oop et plus de rebonds que Dwight Howard : Orlando mène 50-36 à la mi-temps et Carter a déjà marqué 15 pts. C’est sur un drive l’amenant au lay-up que son équipe à pour la première fois pris la tête de la rencontre.

Le plus dur était fait pour le Magic, qui comptera ensuite sur D12 pour faire le spectacle, à coups de contres volant dans les gradins, de alley-oop spectaculaire mais aussi de ratés lui coûtant un nez en sang. 22 pts / 11 rbds au final pour Howard et 4 autres joueurs du Magic au-dessus de 10 pts. Côté Bucks, on déplore la perte de Brandon Jennings, totalement absent et qui se contente de 2 pts à 1/7 aux shoots, pendant que Jason Williams suppléait parfaitement Jameer Nelson en face. Commentaire de Scott Skiles, entraîneur des Bucks :

« C’était certainement un de ses moins bons matches de la saison. Il a des difficultés dans les seconds matches d’un back-to-back, et c’est compréhensible. Mais à ce point ce n’était jamais arrivé avant. »

Dans le vestiaire, Vince Carter sobrement son match et son état d’esprit :

« Je crois en mon jeu, j’ai confiance en mon jeu. Je ne vais pas m’inquiéter à cause des statistiques. Parfois, vous faites de très mauvais matches, mais il faut retravailler, se remotiver et c’est ce que je fais. »

« A un moment j’ai dit à Dwight Howard que j’allais le dépasser au rebond, et qu’il devrait regarder derrière son épaule. Je plaisantais et, plus important, les Bucks ont vraiment commencé fort pour attaquer le panier alors il était important pour nous d’apporter de l’aide et d’essayer d’être le plus actif possible. J’ai juste voulu aider. »

Son coach Stan Van Gundy lui démontre alors sa confiance :

« Il faut juste qu’il se souvienne qui il est. Il a eu un mauvais mois, mais ce gars à une carrière incroyable, près de 19 000 points, 23 pts/m en moyenne… C’ets un mec qui a eu un succès incroyable. C’est ça qui le défini, pas un mauvais mois. »

Un indice pour expliquer le renouveau de VC ? Il travaille et joue sous l’oeil de Lawrence Franck, son ancien coach aux Nets. Viré en novembre après le départ catastrophique de la franchise du New Jersey, Franck joue actuellement les consultants pour son ami Van Gundy.