Kevin Durant méritait de jouer les Jeux Olympiques de Pékin

Les camps d’entrainement sont souvent l’occasion pour les acteurs du cirque NBA de se rencontrer et d’échanger avant que les choses sérieuses, et la saison régulière, commencent pour de bon. A Boston, l’ancien de la maison Marquis Daniels est ainsi passé pour sonder le terrain en vue de sa reconversion dans le coaching.

A Oklahoma City, c’est PJ Carlesimo qui est venu rendre une petite visite de courtoisie au Thunder. Et à un certain Kevin Durant qu’il a bien connu, du temps de Seattle. 

Diamant brut dans la cité émeraude

Désormais consultant pour ESPN, Carlesimo a effectivement eu le bonheur de récupérer Kevin Durant à sa sortie de Texas, après seulement une année passée sur le campus d’Austin. Diamant brut à son arrivée dans la cité émeraude, Durant a été utilisé en tant qu’arrière shooteur par coach Carlesimo.

« C’était super de revoir PJ. » confirme Durant pour The Oklahoman. « Je l’adore. C’est un gars qui m’a connu quand j’avais 18 ans, quand ils m’ont drafté. C’était bien de le revoir. C’est toujours sympa de le revoir, lui et sa famille. Il fera toujours partie de mon parcours, et je ferai toujours partie du sien aussi. »

Si l’ancien grand copain de Latrell Sprewell a essuyé beaucoup de critiques pour ce choix, il se défend en arguant que c’était une décision évidente pour libérer Durant et l’habituer, dès ses débuts, à jouer un peu partout sur le terrain. Placé à l’arrière aux côtés de Luke Ridnour (et dans le même effectif que Mike Gelabale et Johan Petro à l’époque), Durant était ainsi amené à porter le ballon et créer du jeu, mais aussi à défendre sur des plus petits et donc se faire à la vitesse du jeu NBA.

« Les gens me demandent toujours si je pensais qu’il allait devenir aussi bon. A le voir à l’entraînement, ne serait-ce que pour cinq minutes, même avec une moitié de cerveau, on pouvait voir qu’il n’avait absolument aucune limite à son jeu. Si je pensais qu’il allait être MVP aussi rapidement, non. Mais j’avais bien dit qu’il allait être 10 ou 15 fois All Star, qu’il allait faire partie du cinq All NBA et qu’il allait être un des meilleurs joueurs de la ligue. »

A 18 ans, il domine la crème des joueurs NBA

Avec 20 points et 4 rebonds de moyenne sur sa saison rookie, Kevin Durant avait déjà affolé les compteurs, raflant sans contestation possible le trophée de meilleur débutant la même année. Mieux, lors de l’été précédant sa draft, PJ Carlesimo rapporte que Durant avait été tout simplement phénoménal pendant le camp d’entraînement de Team USA.

« Il jouait alors contre les meilleurs joueurs de NBA. Et il avait non seulement montré qu’il pouvait jouer mais il était également l’un des meilleurs. Franchement, il aurait dû faire partie de l’équipe. Il avait dominé la concurrence à Las Vegas cet été [2007, ndlr], et il n’y avait que les meilleurs joueurs. Il les avait dominés, purement et simplement ! »

Malgré 22 points marqués dans le match qui clôturait le camp d’entraînement, le jeune Durant (qui n’avait alors que 18 ans) s’était vu damer le pion par Carlos Boozer, Tayshaun Prince ou encore Michael Redd dans l’effectif final qui raflera l’or à Pékin. Alors à ses débuts à la tête du vaisseau américain, Coach K avait préféré privilégier des joueurs vétérans plutôt que la jeunesse de Durant.

Ce ne fut finalement que partie remise puisque, quatre ans plus tard, à Londres, Kevin Durant faisait bel et bien équipe avec LeBron James, Carmelo Anthony ou encore Chris Paul et Kobe Bryant pour décrocher une nouvelle médaille d’or olympique.