Kobe Bryant futur coach ? « Impossible » selon Byron Scott

Sur le flanc durant l’intégralité de la saison passée ou presque, Kobe Bryant a eu le temps de ronger son frein. Sur le banc des Lakers, on l’a parfois vu atterré par les prestations de ses coéquipiers, et parfois plus véhément. 

Cet été, en Chine, on l’a également vu coacher des jeunes basketteurs locaux avec beaucoup de patience, d’entrain et de pédagogie. Très intéressé par l’histoire de la ligue et de son club, l’arrière All-Star ne doit pas ignorer que d’autres Lakers avant lui sont devenus coaches après leur retraite des parquets, de Pat Riley à Derek Fisher en passant par Magic Johnson, Brian Shaw ou tout simplement, Byron Scott.

Byron Scott : « Kobe est trop exigeant pour être coach »

Kobe Bryant pourrait-il en faire de même ? Pour son actuel coach, ce n’est pas la peine d’y penser.

« Il est trop dur, » expliquait Byron Scott, après le premier entraînement des Lakers. « Il serait certainement bien plus exigeant que Pat Riley, moi-même ou d’autres gars comme ça. Il serait dur. De plus, il exigerait des joueurs qu’ils jouent comme lui, avec la même passion, le même amour et le même dévouement qu’il a pour le jeu. Cela n’existe plus. C’est une espèce en voie de disparition. Je ne pense pas que cela présagerait de quelque chose de bon s’il devenait coach. »

Le coaching requiert en effet de la patience, de la pédagogie mais aussi de l’empathie. Une fois sous cette étiquette, il faut oublier son historique de joueur ou au moins éviter de faire le parallèle entre son histoire et celle de ses joueurs.

Les connaissances stratégiques ne suffisent pas, l’aspect relationnel compte tout autant.

Kobe Bryant : « Coacher ne m’intéresse pas du tout »

Qu’importe, d’ailleurs, que Kobe Bryant ait les capacités pour suivre le chemin de ses prédécesseurs, ce travail ne l’intéresse tout simplement pas, si l’on en croit ses déclarations passées.

« Vous devez trouver ce qui vous passionne, et je suis passionné par le fait de jouer. Mais coacher… Je n’ai simplement pas cette obsession d’être un grand coach. » déclarait-il à CNBC il y a quelques années. Des propos déjà tenus auprès du China Daily : « Coacher est trop frustrant pour moi. J’aime entrainer les gosses et tenir des camps, etc. Mais coacher une équipe de la saison régulière jusqu’en playoffs, cela ne m’intéresse pas du tout. »

Quant au rôle de dirigeant, Kobe Bryant s’est souvent montré moins catégorique, même s’il évoque aussi cette frustration de ne pas pouvoir aider directement son équipe sur le terrain.

« Je ne sais pas si être propriétaire serait la bonne chose pour moi, » confia t-il à Bloomberg News. « Je deviendrais fou. Je perdrais la tête quand un joueur manquera un match car il a un ongle cassé. Je ne pourrais pas gérer cela. Je joue pour ce club et j’aimerais le voir plein de succès quand je serai parti. Il s’agit de les aider et faire tout mon possible pour les aider à gagner la génération suivante. »

Comme le dit Byron Scott, son poulain ne sera certainement ni coach ni propriétaire, peut-être juste un membre honorable des Lakers. Au moins un domaine où il ne tentera pas de concurrencer Michael Jordan.