[Preview 2014-15] Numéro 23 – Los Angeles Lakers • Basket USA

Depuis le 22 septembre, Basket USA vous propose ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place. Aujourd’hui, il est question des Lakers presque intégralement remodelés.

Après une saison médiocre mais logique au regard de la tournure des évènements, le club angelino veut revenir vers ses succès d’antan. La route est encore longue mais il faut se souvenir qu’au mois de juin dernier, l’effectif ne comptait que trois joueurs sous contrat. Surtout, le Staples Center va retrouver sa superstar en la personne de Kobe Bryant. Auréolé d’un (dernier ?) gros contrat (48,5 millions sur 2 ans), l’arrière devra prouver qu’il vaut autant sur le terrain, après deux grosses blessures. Il ne sera pas seul, accompagné de joueurs affamés par des déceptions individuelles et d’un coach qui fut son mentor à son arrivée dans la ligue.

ÉTAT DES LIEUX

Qu’il est loin le temps où les Lakers montaient une All-Star Team, à grands renforts de Dwight Howard et de Steve Nash pour entourer Kobe Bryant, Pau Gasol et Metta World Peace. Une blessure au tendon d’Achille plus tard, l’équipe a été désossée : Dwight Howard a trouvé un nouvel arrière avec James Harden, Pau Gasol est parti à Chicago et Metta World Peace est parti poursuivre sa quête identitaire en Chine.

Depuis, les Lakers pataugent dans l’égouttoir de la conférence Ouest, lâchée par des équipes bien plus compétitives. Avec 27 victoires l’an passé, l’équipe a fait de son mieux, en l’absence de son franchise-player, même si la présence de ce dernier n’aurait finalement peut-être pas changé grand chose. Les noms clinquants d’hier ont été remplacés aujourd’hui par Carlos Boozer, Ed Davis ou encore Jeremy Lin et les Lakers sont passées du statut d’équipe prestigieuse à moribonde. Du moins, sur le papier.

ARRIVÉES

Carlos Boozer (Bulls), Jeremy Lin (Rockets), Ed Davis (Grizzlies), Julius Randle, Jordan Clarkson, Byron Scott (coach)

DÉPARTS

Pau Gasol (Bulls), Chris Kaman (Blazers), Kent Bazemore (Warriors), Steve Blake (Blazers), Jordan Farmar (Clippers), Jodie Meeks (Pistons), Shawne Williams (Heat), Kendall Marshall (Bucks), MarShon Brooks, Mike D’Antoni

LE JOUEUR À SUIVRE

Kobe Bryant

Difficile de dire autrement tant l’état de forme de l’arrière sera scruté de toutes parts. À 36 ans, Kobe Bryant s’offre un dernier défi : revenir de deux grosses blessures survenues en fin de carrière. Tant qu’il n’aura pas foulé le terrain en match officiel, le mystère demeure mais il semble peu probable qu’il puisse avoir le même impact que par le passé et ce, pour la simple et bonne raison que son temps de jeu devrait être géré minutieusement, avec son consentement ou non. Il l’a déjà dit, il va devoir ajuster son jeu en fonction des possibilités offertes par son corps mais il en a clairement les moyens.

Quant à son rôle, s’il devrait rester le leader de cette équipe, il est probable qu’il se mue progressivement en second meneur ou point-forward, un travail qu’il avait déjà embrassé lors de la seconde partie de saison 2012. Peut-il tourner encore à plus de vingt points par match ? Sans doute. L’enjeu est désormais de savoir s’il ne doit pas plutôt déléguer certaines responsabilités au scoring afin de se reposer. Sa seule présence représente une menace et Kobe Bryant peut profiter de l’attention de la défense à son égard pour écarter le jeu et créer pour ses coéquipiers.

Preview – Los Angeles Lakers by BASKETUSA

LE CINQ PROBABLE

Steve Nash – Kobe Bryant – Wesley Johnson – Carlos Boozer – Jordan Hill

LE BANC

Jeremy Lin, Jordan Clarkson, Nick Young, Xavier Henry, Ryan Kelly, Julius Randle, Ed Davis, Robert Sacre

MASSE SALARIALE

73,9 millions de dollars (9e sur 30)

OBJECTIF

En toute objectivité, malgré les propos tenus par Mitch Kupchak, le titre semble intouchable. Pour Kobe Bryant et Steve Nash, une saison sans playoffs serait un échec, d’autant que le meneur n’est pas certain de prolonger sa carrière par la suite. En l’état, l’équipe doit se concentrer sur son fond de jeu, son identité et sa cohésion. Au sein de l’ultra-compétitive conférence Ouest, l’effectif actuel peut difficilement prétendre faire partie du top 8.

Mais le tableau n’est pas entièrement noir. D’une part, beaucoup d’éléments dépendent de la bonne forme des deux vétérans cités plus haut. Ensuite, Jeremy Lin et Carlos Boozer seront revanchards et voudront montrer leur valeur, réelle bien que souvent sous-estimée. Nick Young aspire au titre de sixième homme et les autres joueurs voudront gagner pour éventuellement obtenir de plus gros contrats l’été prochain.

Quant aux deux rookies, si leur General Manager prône la patience, ils pourraient bien apporter plus rapidement qu’il ne le pense. Si Byron Scott réussit à insuffler une vraie exigence défensive, alors les Lakers pourront espérer.

Enfin, à Los Angeles, la situation peut rapidement changer. Lors de la conférence de presse, Mitch Kupchak a fait un parallèle avec la saison 2008, médiocre jusqu’à l’arrivée bienfaitrice de Pau Gasol. Un échange salvateur peut toujours arriver. À l’heure où on écrit ces lignes, les playoffs paraissent hors de portée mais gagner une quarantaine de matchs serait déjà un grand pas en avant.