C’est demain, mercredi, que le quart de finale entre l’Espagne et la France aura lieu. Après avoir battu le Sénégal sans le moindre souci, la Roja se méfie par contre de son opposition face au rival tricolore.
Serge Ibaka minimise l’absence de Tony Parker
Pour Serge Ibaka, par exemple, les Bleus ne sont pas forcément moins dangereux sans Tony Parker. Pourtant battue assez facilement en poule par l’Espagne, la France garde encore du crédit aux yeux de l’intérieur bondissant du Thunder.
« Le jeu de la France ne change pas beaucoup sans Tony Parker, » explique-t-il sur le site de l’ACB. « Sur les matchs que nous avons joué contre eux, j’ai vu les statistiques après coup et Parker en était à 11 ou 12 points. Ils ont des joueurs comme Nicolas Batum ou Boris Diaw qui peuvent mettre des points en son absence. De plus, Parker n’est pas un des meilleurs meneurs en défense et la France dispose d’autres joueurs très forts sur le poste. Ils peuvent gagner contre n’importe qui. »
C’est là une vision assez particulière et peu partagée. Pour sa défense, le grand Serge n’était pas là lors de la demi-finale du dernier Eurobasket, durant laquelle Tony Parker a passé la bagatelle de 32 points à l’Espagne avant d’aller chercher le titre en finale contre la Lituanie. En fait, pour Ibaka, c’est surtout Boris Diaw qu’il faudra surveiller comme le lait sur le feu.
« Boris Diaw peut jouer à l’intérieur, à l’extérieur, il est très fort à la passe et il est très difficile à défendre. Il faut vraiment le prendre à la culotte pour qu’il ne puisse pas jouer à son aise car il a beaucoup de qualités et on ne peut pas le laisser jouer. »
La mauvaise influence de Rudy Fernandez ?
Rappelé en sélection pour cette échéance énorme d’une Coupe du monde à la maison, Serge Ibaka ne regrette évidemment pas son choix de porter la tunique rouge et or de l’Espagne.
« Nous sommes douze joueurs stars qui sommes titulaires dans leur équipe respective et c’est parfois difficile parce que chacun d’entre nous veut jouer et gagner. Mais on s’amuse énormément à jouer ensemble. Tout le monde veut jouer et veut gagner. C’est la clé de notre réussite. »
Ecopant d’une faute technique contre le Sénégal, Serge Ibaka semble parfois filer un mauvais coton aux côtés des Navarro, Fernandez et Llull qui se plaignent constamment de l’arbitrage. Mais l’intérieur naturalisé se soigne. Et coach Orenga veille au grain.
« Il y a des actions qui me rendent fou parce qu’ils me sifflent une faute sur un geste que je vois les autres faire. Mais je dois mieux me contrôler. J’ai appris de mon erreur et je ne le referai pas. Orenga a bien fait de me faire sortir. Il a bien fait son boulot pour me protéger dans ces moments où je suis un peu trop chaud. »