Criblé de questions à chacune de ses sorties, Derrick Rose est pour l’essentiel interrogé sur ses sensations sur le parquet et sa santé. Après sa longue absence, il est évident que chacun de ses faits et gestes est analysé et disséqué.
Auteur d’un nouveau match assez insipide (0/6 aux tirs, 4 passes, 3 ballons perdus), Rose s’est pourtant montré satisfait à la sortie du huitième de finale remporté contre le Mexique.
« Vous me connaissez maintenant, pour moi, tout ce qui compte, c’est la victoire. Le but est de ramener l’or. Les gens oublieront mes stats une fois qu’on aura gagné. Je sais comment ça marche : on pardonne tout aux vainqueurs. »
Déjà sacré en 2010, le meneur des Bulls est bien conscient que cette Coupe du monde est un galop d’essai grandeur nature pour lui. Encore en rôdage, D-Rose profite de cette nouvelle expérience FIBA pour retrouver des sensations qu’il avait oubliées depuis sa sortie de la fac, à Memphis.
« Avant que j’arrive en NBA, j’étais un meneur pur. » explique-t-il en conférence de presse. « La NBA m’a forcé à devenir un meneur scoreur. C’était un rôle différent pour moi. Mais avant d’arriver aux Bulls, j’étais un vrai meneur, un meneur de base. De revenir à ce rôle avec la sélection, c’est comme un flashback pour moi. Ça me donne la chance de pouvoir contrôler le jeu du point de vue du tempo. C’est un truc auquel je me réhabitue petit à petit parce que ça faisait un moment que je ne l’avais plus fait. »
Utilisé avec parcimonie, Rose peut se permettre de faire quelques erreurs en chemin dans son réapprentissage du poste de meneur. Avec la longueur de l’effectif américain, il n’est qu’un élément du dispositif global et c’est donc sans pression qu’il continue de retrouver le rythme du haut-niveau.
Et puis, rien ne dit qu’il ne va pas sortir de sa boîte, en demi ou en finale… qui sait ?