Combatifs et même héroïques par leur effort défensif, les Sénégalais ont offert une belle résistance mais ils n’ont cependant pas pu tenir la cadence infernale imprimée par les Espagnols. Qualifiés à ce stade de la compétition pour la première fois de leur histoire, les coéquipiers de Gorgui Dieng peuvent être fiers de leur parcours.
Bien emmenée par Pau (17 points, 5 rebonds, 3 contres) et Marc Gasol (9 points, 6 rebonds, 4 passes, 4 contres), la Roja a logiquement remporté son huitième de finale face aux Lions (89-56). En contrôle pendant tout le match, les hôtes de la Coupe du monde poursuivent leur chemin… En route pour un nouvel épisode de l’amitié franco-espagnole en quarts !
Les Sénégalais défendent comme des Lions
Donnés vainqueurs par les joueurs français avant même d’avoir joué, les Espagnols commencent le match de la meilleure des manières. Ricky Rubio et Pau Gasol se trouvent les yeux fermés et les deux catalans font le spectacle avec des alley oops à répétition. L’intérieur des Bulls est inarrêtable en début de match, il score 13 des 21 premiers points de son équipe. Mais le Sénégal ne se laisse pas faire. Hamadi N’Diaye va péter deux énormes dunks et les Lions restent dans le coup après 10 minutes (23-17). Avec 12/13 à 2 points et 0/6 à trois points : la Roja marque près du cercle ou ne marque pas !
Et le schéma se reproduit en deuxième quart. Serge Ibaka prend la place de Gasol mais l’Espagne est toujours aussi irrésistible avec ses intérieurs NBA. En face, Gorgui Dieng n’est quant à lui pas du tout à la fête avec 0/6 à la pause. Heureusement, Mouhammad Faye (9 points) et Abdou Badji (8 points) se montrent opportunistes et permettent même au Sénégal de revenir à 6 longueurs (30-24). Mais l’Espagne a vite fait de reprendre ses distances et mène sereinement à la pause (41-28). Avec 23 rebonds (contre 16), les Sénégalais imposent leur physique mais ils manquent clairement d’adresse (12/37 aux tirs). L’armada espagnole ne fait pas beaucoup mieux, du moins de loin, avec un atroce 1/11 à trois points !
La forteresse espagnole bel et bien imprenable (13 contres)
L’adresse revient un peu au retour des vestiaires avec Rudy Fernandez qui plante une banderille du coin. Mais la peste madrilène frappe à nouveau, à l’origine d’une échauffourée avec Maurice N’Dour qu’il bouscule généreusement. Serge Ibaka l’imite ensuite avec un coup de gueule envers l’arbitre qui lui inflige une faute technique. Même si elle est devant au score, l’Espagne est frustrée ! Il faut dire que les Lions se battent sur chaque action. Mais leur débauche d’énergie finit par se payer cher avec 5 marchers sifflés, rien que sur le troisième quart. Avec 19 points d’avance, la Roja approche le dernier quart-temps confortablement en tête (62-43).
Jose Calderon enfile trois perles d’affilée et l’écart continue de gonfler. Gorgui Dieng a le mérite d’essayer face aux Gasol Bros, mais le pivot des Wolves se heurte à un mur. L’Espagne totalise 13 contres sur le match contre aucun pour le Sénégal (4 pour Marc Gasol, 3 pour Pau et Ibaka). La forteresse ibère est bel et bien imprenable. Les derniers assauts de Faye et Badji n’y changeront rien ; la Roja se dirige inexorablement vers la victoire. Ibaka pète un gros dunk après rebond offensif pour passer son chagrin alors que le jeune Alex Abrines ponctue la soirée d’un alley oop renversé. L’Espagne n’a pas tremblé et s’impose fort logiquement (89-56).
[boxworld boxscore_06-09_SPA-SEN]