Florent Pietrus : « Les choses sérieuses commencent pour toutes les équipes »

Les Bleus ont beau eu dire, en conférence de presse, n’avoir jamais paniqué, le retour de l’Iran dans les dernières minutes de la rencontre a démontré toute la jeunesse et l’inexpérience de ce groupe. Vincent Collet regrettait d’ailleurs d’avoir trop ouvert son banc en fin de match.

Néanmoins, les Bleus iront bien à Madrid pour jouer les huitièmes de finale de la compétition. Ce sera samedi, à 18h, face à la Grèce ou la Croatie. Deux adversaires de poids mais à la portée des tricolores.

Boris Diaw : « C’est un bilan positif »

« C’est un bilan positif », assure Boris Diaw. « On n’a perdu que deux matches. Un contre l’Espagne, comme tout le monde, et l’autre de deux points contre le Brésil donc c’est quand même assez positif. On finit troisième à cause de cette défaite contre le Brésil. On aurait bien voulu finir deuxièmes mais on est déjà content d’être qualifiés pour le huitième de finale ».

Comment les Bleus expliquaient-ils ce début de match complètement raté ?

« Le fait qu’ils nous aient mis cette zone dès le début n’a pas été simple », explique le capitaine des Bleus. « Il a fallu trouver des ajustements ».

La fatigue, la cause du mauvais début de rencontre des Bleus ?

La fatigue était aussi un facteur avancé par tous alors que les Bleus avaient terminé leur match face à l’Espagne à minuit, la veille, et qu’ils ont dû jouer face à l’Iran dès 18h.

« C’est compliqué », confirme Evan Fournier. « Tu te couches à 2-3 heures la veille, tu ne dors pas beaucoup. Le matin, tu te lèves tôt, tu n’as pas d’entraînement, tu n’as que 20 minutes d’échauffement. Ce n’est pas une excuse mais ce n’est pas évident ».

Vincent Collet confirme.

« La fatigue a été un facteur, c’est sûr. Comme on a pris 20 points, les gens pensent que ça allait mais on a tout donné hier pour être longtemps dans le match et exister dans le match. Y avait un niveau de fatigue important. Des joueurs comme Nicolas [Batum] le disaient. Il y avait des petites douleurs, qui sont des douleurs de fatigue. On n’a même pas eu 20 heures de récupération ».

Pour le sélectionneur des Bleus, la zone iranienne et la maladresse des shooteurs français en début de rencontre ont aussi aidé les Iraniens, qui jouaient pour une place historique en huitième.

« L’Iran a aussi joué un très grand match. Pour eux, c’était une qualification historique qui leur pendait au nez. Ils sont venus pour la cherche, on a été surpris. Sur la zone, on a raté les premiers tirs. Après, on a retrouvé de l’adresse, on a mieux défendu et on a rééquilibré les choses ».

Vincent Colet : « Des faiblesses récurrentes qu’on a du mal à gommer »

La route qui s’ouvre sera désormais compliquée, avec un adversaire difficile en huitième de finale et sans doute l’Espagne en quart de finale. Vincent Collet sait qu’il faudra encore monter le niveau.

« Mais si on occulte les dernières minutes de ce soir, on a été globalement sérieux. Quand on n’est pas passé, c’était plus par niveau que par manque d’investissement. On a développé des choses au fil des matches mais il faudra faire plus dans les matches couperets. On a des faiblesses récurrentes qu’on a du mal à gommer : les pertes de balle, le repli… C’est ce qui nous sépare des meilleures équipes. Il va falloir qu’on fasse un effort supplémentaire de concentration et de rigueur pour se donner les meilleures chances d’aller en quart ».

Même si, dans les matches à mort, tout est possible.

« Les choses sérieuses commencent pour toutes les équipes », confirme Florent Pietrus. « Je ne pense pas qu’il y ait de leçon à tirer de ce match à part la victoire douloureuse. On sait qu’on peut beaucoup mieux faire. On doit se reconcentrer et repartir dès samedi au combat ».

Propos recueillis à Grenade