Grâce à un immense Joffrey Lauvergne (19 points, 6 rebonds et le lancer de la victoire à la dernière seconde), la France s’impose (74-73) face à la Serbie. Une victoire en forme de hold up puisque les Bleus ont longtemps été à la traîne. Mais un gros passage d’Edwin Jackson dans le 3ème quart-temps et la régularité et le culot de Lauvergne permettent d’arracher ce succès qui pourrait permettre aux Bleus de bien se placer en prévision des 1/8 de finale.
Boris Diaw encore gêné par les fautes
Ça commence mal pour les Bleus alors que Bogdan Bogdanovic débute avec plusieurs paniers après avoir semé Nicolas Batum. Heureusement, Thomas Heurtel crée pas mal de jeu et permet à la France de recoller. Le meneur combine très bien avec Joffrey Lauvergne qui, comme en préparation face aux Serbes, sait se placer pour profiter des passes de ses coéquipiers et assurer la finition.
La France passe même devant sur un trois points de Nicolas Batum. C’est d’autant plus positif que Boris Diaw, comme hier, a rapidement dû retourner sur le banc à cause de deux fautes très rapides.
Trop de balles perdues… comme hier
À la fin du premier quart-temps, la Serbie ne mène que d’un petit point (21-20) mais, comme face au Brésil, les choses se gâtent au début du deuxième quart-temps pour les Bleus. Les Français commettent beaucoup trop de pertes de balle alors que Miroslav Raduljica impose son physique dans la raquette, notamment face à Rudy Gobert, qui connait un passage compliqué.
Fâché contre les arbitres, Boris Diaw commet lui une troisième faute de frustration et doit à nouveau retourner sur le banc. Sans lui, les Bleus gâchent des contre-attaques et Vincent Collet s’agite sur le banc devant les oublis défensifs de ses joueurs. À la pause, la Serbie a logiquement fait l’écart (42-34) face à des tricolores qui ont déjà perdu 10 ballons. Et sont encore dominés au rebond.
Edwin Jackson réveille les Bleus !
Boris Diaw cloué sur le banc, Vincent Collet tente un pari en jouant petit, Joffrey Lauvergne assurant seul le service à l’intérieur. Autour : que des extérieurs, dont Edwin Jackson.
Et c’est ce dernier qui va réveiller les Bleus avec plusieurs paniers primés. La France défend plus dur et, en attaque, le ballon bouge beaucoup mieux pour obtenir des tirs plus ouverts. Conséquence logique de cette agressivité retrouvée, les tricolores s’offrent leurs premiers points en contre-attaque de la Coupe du Monde et Antoine Diot marque 13 points dans la période !
Les Bleus ont recollé (60-62) et peuvent continuer leur chasse, même si Joffrey Lauvergne a été ralenti par les fautes et que Rudy Gobert, au relais, souffre face à la puissance de Miroslav Raduljica.
L’énorme combat Lauvergne Vs. Raduljica
Mais alors que Charles Kahudi avait donné l’avantage aux Bleus sur un tir à trois points, une faute anti-sportive de Nicolas Batum, qui perd un autre ballon dans la foulée, remet la Serbie sur les rails. Ayant laissé passer l’orage, les hommes de Sasha Djordevic reprennent le contrôle du match. D’autant que Joffrey Lauvergne, qui se bat comme un lion dans la peinture, récolte une pluie de fautes.
L’ancien capitaine du Partizan Belgrade fait pourtant mal aux Serbes, récupérant des rebonds offensifs et égalisant pour battre son record de points (18 à 7/10 aux tirs) en équipe de France. Mais en face, le monstre, Miroslav Raduljica, claque lui aussi un dunk dans un bras de fer monstrueux.
La France joue encore sur Joffrey Lauvergne, qui rate un panier près du cercle et voilà les Serbes en position idéale. Mais Boris Diaw égalise et la France récupère le ballon. Il reste un peu moins de cinq secondes à jouer et les Bleus ont la balle de match alors que les deux équipes sont à 73 partout !
Sur le système final, complètement brouillon, Joffrey Lauvergne va encore chercher la faute et se retrouve sur la ligne des lancers francs et qui ne tremble pas. La France s’impose (74-73) dans un match dantesque et qui peut véritablement lancer sa Coupe du Monde.
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