Interview Matt Bonner : « Jouer jusqu’à 40 ans, ce serait super ! »

Avec un second titre NBA, un nouveau contrat d’un an avec les Spurs et un deal avec Adidas, l’année 2014 restera inoubliable pour Matt Bonner. Pour Basket USA, le shooteur des Spurs est revenu sur les événements et les moments qui ont marqué ses derniers mois.

On a vu les images de présentation du trophée NBA dans le New Hampshire. C’était un moment unique ?

C’est un grand moment pour les Spurs. Être capable de ramener le trophée à la maison et lui faire faire le tour du monde. J’ai pu le montrer au New Hampshire, dans mon camp de basket, à mon œuvre de charité et à certains endroits où j’ai grandi. C’est quelque chose de fort pour toute la région New England, pas seulement le New Hampshire, car je suis le seul joueur NBA de là-bas donc les gens étaient très heureux.

Vous avez prolongé d’un an avec les Spurs. À 34 ans, est-ce votre dernier contrat ?

Non, j’ai prévu de jouer le plus longtemps possible. Jusqu’à 40 ans, ce serait super ! Je vais prendre année après année et voir si l’équipe a besoin de moi et si je suis toujours en bonne santé pour jouer.

Au delà du fait que vous jouiez avec plusieurs Français, vous êtes très apprécié en France. Et à ce propos, savez-vous ce que veut dire « Bonner » en français ?

Non.

Le bonheur. Nous les premiers, mais aussi des confrères et les fans n’hésitent pas à faire des jeux de mots sur votre nom.

C’est vrai ? C’est sympa, et je suis ravi que les gens en France apprécient mon nom de famille.

« Je n’ai jamais vu Boris Diaw en colère »

Plus sérieusement, quelques mots pour décrire vos principaux coéquipiers aux Spurs comme les deux Frenchies, et les légendaires Ginobili et Duncan ?

Tony Parker est un grand joueur, un grand coéquipier et un grand leader. Quant à Boris Diaw, c’est l’un des gars les plus sympas que j’ai rencontrés dans toute ma vie. Je ne l’ai jamais vu en colère, il est toujours heureux et positif. Ce que je retiens de Manu Ginobli, c’est que c’est un compétiteur passionné, un grand leader et aussi un grand connaisseur du monde. Il s’intéresse à la politique, à la science… Quant à Tim Duncan, c’est d’abord un bosseur. Il est toujours concentré, et met toujours l’équipe en avant en montrant l’exemple en leader qu’il est. Quand il parle, tout le monde l’écoute. C’est une légende.

Vous avez été le premier joueur à conclure un deal avec une marque de chaussures par le biais des réseaux sociaux. Comment avez-vous fait ?

L’ironie de ce contrat, c’est que je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Je n’ai ni Facebook, ni Twitter, ni Instagram. Je suis heureux de l’avoir fait. J’étais avec New Balance pendant deux ans, puis ils ont arrêté. Je devais alors trouver un nouveau contrat, et la marque Adidas est arrivée pour me sponsoriser, et j’en suis très reconnaissant.

Votre femme a déclaré que vous étiez le joueur le plus populaire des femmes de 60 ans. Vous le pensez aussi ?

Elle a raison… D’un point de vue démographique, ce sont mes fans les plus nombreux. Peu importe où nous allons, au Majestic par exemple (un cinéma de San Antonio), les femmes âgées viennent me voir. Peut-être qu’elles veulent toucher mes cheveux roux.

Pour finir, on se souvient que vous étiez sur le terrain face à Kobe Bryant quand il a marqué 81 points…  Et vous étiez aussi là quand les Spurs ont récité un basket parfait lors du Game 3 des Finals 2014. Quelle performance est la plus impressionnante ?

Ce sont deux choses différentes. Maintenant, ce qui m’impressionne le plus dans mon équipe ce n’est pas ce match mais plus notre capacité à revenir après la terrible défaite de la saison passée. On était si proche de gagner le titre, on était anéantis. Donc revenir ainsi et gagner la bague, pour moi c’est le plus impressionnant.

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