Lors d’une rencontre intitulée « Being a Black Celtic », des anciens joueurs de Boston sont revenus sur les problèmes de racisme aux États-Unis.
Cedric Maxwell : « Boston n’était pas la seule ville raciste du pays… »
Légende des Celtics, Cedric Maxwell est clair à ce propos : Donald Sterling est l’arbre qui cache la forêt.
« Ce que Donald Sterling dit ou a pu dire, ne soyez pas surpris ou assez idiots pour penser que d’autres propriétaires n’ont pas dit autant, ou que de l’autre côté, d’autres joueurs noirs n’aient pas fait de même avec des propriétaires blancs. »
Le Celtic est bien placé pour parler de ce sujet puisqu’il était à Boston lorsque la ville était sujette à de nombreuses émeutes raciales durant les années 70 et 80. Réputée pour être la ville la plus ségrégationniste des États-Unis à l’époque, l’ancien joueur se souvient parfaitement de l’atmosphère de Boston mais affirme qu’elle n’était pas la pire du pays pour les minorités.
« Je ne pense pas que Boston ait le monopole du racisme aux États-Unis, malgré la perception générale qu’on peut en avoir, ce n’est pas le cas. » poursuit-il, relayé par le Boston Globe.
Tom Sanders : « Los Angeles est ma pire expérience »
Le Hall of Famer Tom Sanders est du même avis. Le problème était global.
« Il n’y avait pas une ville dans le pays à cette époque, et même aujourd’hui, où on ne pouvait pas trouver de problèmes de racisme. » précise t-il. « Los Angeles est ma pire expérience. Les flics pointaient constamment leurs armes sur nous alors que nous conduisions ou marchions dans la rue. Les gens parlent de Boston, mais c’est une plaisanterie. Los Angeles est le pire endroit où j’ai pu aller durant cette période. »
Dans tout le pays, à l’époque, le racisme court et chaque jour, les esprits s’échauffent. Présente dans le Massachusetts à cette époque, Randy, la fille de Red Auerbach, affirme que la situation était insoutenable.
« En grandissant à Washington, une ville plutôt noire, je suis allée à l’université à Boston pensant que la ville était très libérale, juste parce que les Celtics étaient très métissés et uniques. » relate t-elle. « Je n’avais imaginé que la ville était si ségrégationniste ou raciste. J’ai abandonné l’université, je suis retourné à D.C, c’était trop aliénant. Mon père n’en parlait pas beaucoup mais cela lui a laissé beaucoup d’amertume, car il détestait toutes les injustices. »
Plus de 30 ans après, la situation a évolué, plutôt positivement. Mais il subsiste toujours (et pour toujours ?) des relents nauséabonds. L’affaire Sterling n’est pas la première et malheureusement, ce ne sera pas la dernière non plus.