L’histoire de Junior Bridgeman : des parquets NBA à la fortune des grills

Né en 1953, Junior Bridgeman n’a jamais été une superstar NBA. Qu’on ne s’y trompe pas, l’ailier était un bon joueur : 13,6 points et 3,5 rebonds de moyenne en 12 saisons, entre 1975 et 1987, l’étoffe d’un joueur solide mais pas celle d’une star.

Échangé le soir de la draft contre Kareem Abdul-Jabbar

Drafté en 8e position par les Lakers, Bridgeman ne jouera jamais sous le maillot violine et or, et pour cause, il est tout de suite échangé aux Milwaukee Bucks contre un certain…. Kareem Abdul-Jabbar. Il conserve d’ailleurs le record du nombre de matchs joués dans le club du Wisconcin.

À l’époque où le natif de East Chicago joue, la NBA ne ressemble pas du tout à celle que nous voyons aujourd’hui. La médiatisation est encore embryonnaire et les contrats ne sont pas aussi lucratifs. Lors de sa saison la mieux rémunérée (en 86 avec les Clippers), l’ailier gagne 350 000 dollars (inflation calculée, cela représente 750 000 dollars d’aujourd’hui). Sixième homme de bonne facture, Bridgeman est un leader dans l’âme, comme l’atteste sa nomination à la tête du syndicat des joueurs.

Une reconversion entamée durant sa carrière

Bien sûr, Bridgeman sait qu’après sa retraite, il jouira d’un bon petit pécule mais c’est loin d’être suffisant pour pouvoir se reposer ses lauriers. Il décide donc de retrousser ses manches alors même que sa carrière n’est pas terminée. Il achète un fast-food franchisé, son préféré, Wendy’s.

En 1987, année de sa retraite, le joueur en déjà acquis deux autres. Puis rapidement, le chiffre monte et Junior Bridgeman créée sa société Bridgeman Foods Inc, lui permettant une expansion plus massive. L’ex-joueur ne se contente pas de compter les billets, il est souvent vu aux fourneaux de ses propres restaurants, au point de parfois provoquer la gêne des clients, pensant à un de ces anciens sportifs ruinés, obligés de travailler.

Une fortune estimée à 400 millions de dollars

Selon CelebrityNetWorth, Junior Bridgeman est désormais assis sur une fortune de 400 millions de dollars. Il possède 270 restaurants aux États-Unis, générant plus de 500 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel. Son compte en banque est 20 fois plus rempli que celui de Kareem Abdul-Jabbar. Pas mal pour un honnête sixième homme des années 80.

Parmi ses admirateurs, l’homme d’affaires compte notamment Chauncey Billups, lequel a récemment investi quelques billes dans la compagnie. À 60 ans, il n’est pas totalement éloigné des parquets puisqu’il a un temps eu des parts des Sacramento Kings puis impliqué dans le projet de rachat des Bucks et d’expansion de Louisville.

Désormais au conseil d’administration du PGA, la ligue de golf, l’ex-Buck est un homme comblé, dont la trajectoire tranche avec certains anciens joueurs. Celle-ci correspond, au contraire, à tout ce dont rêve la NBA, pensée par David Stern, l’ex-commissioner : des durs au mal qui atteignent le succès. Le rêve américain.

https://www.youtube.com/watch?v=DjlgRLLF_r4