Mickaël Gélabale : « Si j’ai l’occasion de retourner en NBA, j’y retournerai »

Grippé, Mickaël Gélabale ne participait pas encore aux activités physiques de l’équipe mais l’ailier qui évoluait cette année au Khimki Moscou a néanmoins répondu à nos questions. Pilier des Bleus depuis 2005, Gélabale aborde ce nouvel été en sélection avec philosophie, lui qui n’a pas encore signé de contrat pour la saison prochaine.

Ancien des Sonics et fugace joueur des Wolves, le guadeloupéen n’a pas encore tiré un trait sur la NBA. Au contraire, il n’écarte pas un retour dans la Grande Ligue pour peu que ses performances à la Coupe du monde soient aussi solides que son parcours jusqu’à maintenant. 

Mickaël, tu es encore sans contrat… comme l’été dernier. Ca ne te dérange pas de ne pas savoir où tu vas jouer l’an prochain ?

Non. Certains sont stressés par ça mais moi j’avance sans pression. Je suis habitué. A mon arrivée en Equipe de France, je sais que je dois me donner à fond et selon mes performances, je pourrai choisir le club que je préfère.

Tu as un calendrier par rapport à ça : tu préférerais signer avant la Coupe du Monde ou ça ne te dérange pas d’y aller sans contrat ? 

Non, ça ne me dérange pas. Le seul truc qui peut me déranger, c’est si je me blesse. Mais pour le reste, si je joue, tout se passera bien.

Tu as des pistes en particulier ? L’Europe, la NBA ? 

Le monde…

Plus sérieusement, la NBA est encore dans un coin de ta tête maintenant ? 

Oui, bien sûr. Comme tout basketteur, c’est une ligue que j’admire et si j’ai l’occasion d’y retourner, j’y retournerai.

Tu avais fait une pige solide avec les Wolves, avec à la clé tes meilleures statistiques en NBA en termes de temps de jeu et de points notamment. Est-ce que tu as des regrets de ne pas avoir rebondi sur cette expérience pour rester outre-Atlantique ? 

Des regrets, non. C’est la vie d’un sportif. On a des contrats et on va au bout. Après, on est renouvelé ou pas renouvelé, ça fait partie du jeu. Je suis habitué à tout ça. Moi, mon but, c’est de jouer au basket. Que ce soit en Europe ou en NBA, du moment que je me retrouve sur le terrain, ça va.

Tu arrives à 105 sélections en Equipe de France, on peut donc dire que tu fais partie des vétérans. Est-ce que ce rôle te plaît ?

Oui avec Flo, et Boris qui va arriver, c’est vrai qu’on est les trois anciens du groupe. C’est un nouveau rôle pour moi. Mais c’est ma neuvième année en Equipe de France puisque j’avais commencé en 2005, donc ça commence à faire un petit bout. C’est à moi maintenant de passer le relais aux plus jeunes, de leur montrer l’état d’esprit qu’il faut avoir et ce que ça veut dire de porter le maillot bleu. C’est intéressant aussi.

Tu as une belle armoire à trophées déjà avec le titre en France, en Espagne, plusieurs coupes nationales, l’EuroCup au niveau continental… Quels sont encore tes rêves de basketteur ?

Encore plus de titres. Je veux gagner encore plus de championnats, plus de médailles. Pour rentrer dans l’histoire, il faut gagner le plus de titres possibles.

Avec la Coupe du monde, tu vois une occasion de compléter ta collection alors ? 

Oui, on a envie de ramener une médaille. On sait que ça sera forcément compliqué mais après notre titre de l’an dernier, on va essayer de décrocher une autre médaille. Ce serait du jamais vu. D’en gagner deux étés de suite, ce serait incroyable et puis ce serait aussi une première au niveau mondial.

Propos recueillis à l’INSEP