Il y a souvent de quoi critiquer la NBA, et notamment ces derniers jours avec l’affaire Arenas, mais reconnaissons lui tout de même un mérite : son système fonctionne. J’entends par là que les équipes faibles ne sont pas condamnées à le rester et inversement. Grâce à la draft et à quelques transferts bien pensés, une équipe très mauvaise peut devenir un outsider redoutable en quelques mois ou quelques saisons.
Le Thunder d’Oklahoma City et les Grizzlies de Memphis en sont le parfait exemple. Qui aurait cru au printemps dernier que ces deux équipes seraient en course pour se qualifier en playoffs un an plus tard ? Que ceux qui osent lever la main se fassent connaître ! Pour rappel, le Thunder a fini la saison 2008/09 avec un bilan de 23 victoires pour 59 défaites et les Grizzlies avaient fait tout juste “mieux” avec 24 victoires pour 58 défaites. Aujourd’hui, ces deux équipes peuvent rêver de qualification en phase finale. Le Thunder (19v-16d) est actuellement huitième de la conférence Ouest et les Grizzlies (17v-17d) onzièmes.
Que s’est-il passé ? Eh bien le système de la NBA a parfaitement fonctionné. Les équipes faibles ont ainsi la chance de pouvoir choisir les premières lors de la draft. Cela a permis au Thunder de sélectionner Kevin Durant (photo) en 2007 (3e choix), Russell Westbrook en 2008 (4e choix) et James Harden en 2009 (3e choix). Même chose pour les Grizzlies qui ont pu sélectionner Mike Conley en 2007 (4e choix) et d’autres joueurs prometteurs ayant servi de monnaie d’échange. Car outre la draft, les dirigeants de ces franchises ont également su réaliser des transferts payants. Oklahoma City a obtenu Jeff Green en 2007 en envoyant Ray Allen aux Boston Celtics, puis Thabo Sefolosha en 2009 en provenance des Chicago Bulls contre un tour de draft. Les Grizzlies ont davantage utilisé cette méthode pour bâtir leur effectif. Rudy Gay (2006), Zach Randolph (2009), O.J. Mayo (2008) et Marc Gasol (2008) sont en effet arrivés dans la franchise du Tennessee via des “trades”.
Alors bien-sûr, il a fallu du temps pour que la mayonnaise prenne. Thunder (ex-Sonics) et Grizzlies ont connu plusieurs saisons noires avant celle-ci. Mais avec de la patience, un nez creux pour dénicher les bons coups et parfois un peu de chance, n’importe quelle équipe peut complètement changer de statut. Presque du jour au lendemain !
Les exemples sont nombreux. On se souvient (lire la suite sur le Blog Au rebond)