Draft 2014 : le profil de Shabazz Napier (UConn)

C’est la grande vedette de la March Madness, et comme souvent, paradoxalement, ça ne signifie pas forcément qu’il sera drafté très haut. Successeur de Kemba Walker à la mène de UConn, Shabazz Napier a lui aussi emmené les Huskies jusqu’au titre. C’est un formidable leader, complet et rapide. Mais il a déjà 23 ans, et forcément sa marge de progression est limitée.

Sa saison

Shabazz Napier a terminé son cursus comme il l’avait commencé : sur un titre de champion. Doublure de Kemba Walker en 2011, Napier était cette fois-ci le « go to guy » d’UConn et a été le principal artisan de ce succès. Surmotivé après avoir manqué la March Madness en 2013 à cause de l’inéligibilité des Huskies, il a commencé sa saison sur les chapeaux de roue avec un triple-double dès son deuxième match (face à Yale) avant de cruficier Florida, meilleure équipe de la saison régulière, début décembre sur un panier à la sirène. Excellent tout au long de la saison de l’AAC, il n’a rien pu faire en finale du tournoi de la conférence face à l’équipe de Louisville. Mais Napier a gardé le meilleur pour la fin avec un parcours de rêve lors de la March Madness. Avec 21,2 points, 5,5 rebonds et 4,5 passes décisives de moyenne pendant le tournoi final de la NCAA, il signé des performances de choix face à des adversaires de très haut niveau comme Villanova, Michigam State, Florida et bien évidemment Kentucky. Meilleur marqueur de la finale (22 points face aux Wildcats), il a logiquement été élu MOP du Final Four.

Notre avis

Double champion NCAA, Shabazz Napier a prouvé qu’il était un gagneur. Très complet, il fut le meilleur marqueur, rebondeur et passeur des Huskies cette saison, bien qu’il ne mesure qu’1m85 sous la toise. Il n’a pas peur d’aller se frotter à plus grand et costaud que lui dans la raquette et sa vivacité lui a souvent permis de devancer les pivots adverses dans la peinture. Véritable général sur le terrain, il dirige le jeu d’une main de fer et a parfaitement su trouver ses lieutenants DeAndre Daniels et Ryan Boatright grâce à son excellente vision du jeu. Napier est aussi un redoutable défenseur, digne d’une sangsue. Il sait anticiper et couper les lignes de passe et a ainsi pu être à l’origine de contre-attaques lasers tout au long de la saison. Au rayons des défauts, une adresse un peu faible (42,9%) même s’il est plutôt adroit à longue distance et est un métronome aux lancers-francs. Sa taille est bien évidemment un handicap tout comme son âge et sa marge de progression, un point très important pour les scouts de la NBA… Il a en tout cas été efficace lors de la Draft Combine.