Boris Diaw : « On n’a jamais baissé les bras et ça a payé sur la fin »

Un match épique dans des conditions dantesques: voilà à peu de choses près le résumé du Game 1. Boris Diaw (2 points, 10 rebonds, 6 passes) a lui fait du Boris Diaw. Pas en rythme avec son shoot (1/5), le capitaine des Bleus a tout de même été essentiel dans la victoire de son équipe par sa polyvalence et, en l’occurrence, sa capacité à créer du jeu pour ses coéquipiers. 

Boris, c’est un drôle de match que cette première manche. Beaucoup de changements de leaders, un troisième quart très mauvais pour les Spurs… et puis l’explosion à la fin (37-16) !

« Oui, ça a joué par séquences. Le match n’a pas été très joli. Les deux équipes ont raté des tirs et puis il y a eu beaucoup trop de balles perdues pour nous. C’est un des points essentiels sur lequel on avait insisté et il faut vraiment qu’on rectifie le tir pour le deuxième match. Ce qui est positif, c’est qu’on a réussi à rester au score parce qu’on n’a jamais abandonné même si, en attaque, ce n’était pas génial. En troisième quart, on a eu du mal à rentrer nos tirs. Le Heat a bien joué le coup mais on a continué à jouer notre jeu et à s’accrocher. Et à la fin, ça a payé. »

Toujours dans le domaine de l’étrange, comment avez-vous vécu cette panne de l’air conditionné dans la salle ? 

« Franchement, je ne m’en suis pas aperçu avant la mi temps. Je me disais simplement qu’il faisait très chaud. C’est un peu plus difficile de jouer dans ces conditions mais bon, avec l’Equipe de France l’été, on a connu des situations bien pires, dans de vraies fournaises. Ce n’est évidemment pas idéal pour jouer au basket mais c’est pareil pour les deux équipes. »

Quels ont été les mots de Popovich au sortir de ce premier match remporté ? 

« Il n’était pas du tout content parce qu’on avait perdu tous ces ballons [23 en tout] qui ont mené à 28 points pour l’adversaire. Malgré tout ça, on a quand même réussi à gagner le match. Mais la première chose qu’il a dit, c’est qu’il faudra beaucoup mieux jouer que ce soir si on veut gagner le match 2. »

D’un point de vue personnel, tu finis à 2 points, 10 rebonds et 6 passes, comment tu évalues ta performance ?

« Historiquement, je ne suis pas quelqu’un qui score beaucoup de points. J’ai essayé d’apporter du mieux que je pouvais. Tous les matchs sont différents, ne serait-ce qu’au niveau de l’adresse. Et puis aussi par rapport au plan de jeu de l’adversaire, des fois, tu vas avoir des tirs ouverts, des fois non. Dans ces cas-là, il faut s’adapter et faire du jeu pour ses coéquipiers. Ce soir, l’équipe de Miami a voulu fermer fort sur les reprises et ça m’a permis de driver et trouver mes coéquipiers.

Propos recueillis à San Antonio