A 48 heures du premier match de la finale, Boris Diaw s’est exprimé devant les médias français.
L’ailier-fort des Spurs, qui a confirmé sa présence au Mondial en Espagne, était comme toujours détendu et il a commencé par ses très bonnes performances au scoring lors des derniers matches contre Oklahoma City.
« J’ai essayé d’apporter le plus possible à l’équipe. Il y a eu aussi des choix stratégiques de la part d’Oklahoma City, qui avait décidé de ne pas laisser Tim Duncan jouer poste-bas, donc j’ai eu des shoots ouverts et j’ai pris mes responsabilités. »
Place aux Finals désormais, contre Miami pour la revanche de 2013, que Boris préfère voir comme une finale comme une autre.
« Ça ne change rien de rejouer Miami. Notre but était de retourner en finale et d’avoir une chance de gagner. Après, on joue la meilleure équipe de l’Est, qui est encore Miami. Si cela avait été une autre équipe, ça aurait été le même challenge, avec le même état d’esprit. L’objectif est le même : jouer mieux que l’année dernière. »
« Forcer LeBron James à mériter ses paniers »
Boris a aussi pointé les forces et les faiblesses des Spurs face au double champion.
« Notre principale force, c’est notre équipe, qui est complète avec des joueurs interchangeables et un banc qui peut apporter à l’équipe, peut-être plus que celui de Miami. Ensuite, on a de la constance, match après match, avec notre capacité à se relever après une défaite. Pour nos faiblesses, parfois on manque de lucidité et de qualités athlétiques. »
Face à Miami, le problème porte toujours le même nom : LeBron James.
« Il est talentueux, athlétique, il a la puissance et la vitesse mais ça reste un jeu d’équipe. Pour l’arrêter, je ne sais pas s’il y a des clés spécifiques mais on va faire des séquences vidéo pour décortiquer sa façon de jouer. Et comme Kevin Durant, on va tout faire pour qu’il prenne des tirs compliqués, même si on sait qu’il va mettre des points. On ne peut pas l’empêcher de marquer, il ne faut pas rêver, mais faut qu’il mérite ses paniers. Il reste un être humain, donc il peut avoir des soirs sans aussi. »
« Plus de recul et d’expérience »
L’ailier des Bleus va croiser la route du King pour la seconde fois en Finals, une expérience qu’il connaît et qu’il a abordée avec plus de maturité dans une ambiance de feu à San Antonio.
« Je vais aborder cette Finale avec plus de recul et d’expérience. Dans le vestiaire, après la victoire contre OKC, l’ambiance était différente de l’an passé. La saison dernière, il y avait une joie d’aller en Finals, car c’était la première fois pour certains joueurs. Cette année, c’est différent, on est content de se qualifier mais on est aussi concentré. De plus, à San Antonio, c’est la folie, il y a un engouement, une pression qui monte d’un cran par rapport aux playoffs.»
Enfin, cette finale sera aussi celle de Gregg Popovich, l’architecte de ce jeu si collectif où Diaw se sent si bien.
« Gagner ce serait un joli symbole pour notre jeu car désormais, beaucoup d’équipes se façonnent comme nous, avec des joueurs qui s’appuient sur le collectif. C’est une équipe dans laquelle je me sens bien, on y évolue facilement que ce soit sur le terrain ou avec les joueurs et le staff. Gregg Popovich la dirige à l’européenne, et il est un mélange de tout : il est ferme, directif, tolérant, compréhensif avec les joueurs, décompressé parfois rigolo mais exigeant. Il sait s’adapter, et il demande souvent les avis de Duncan, Parker ou Manu Ginobili. »