De retour à la maison, Miami a terminé la rencontre en boulet de canon pour prendre les commandes de la série en s’imposant 99-87 dans cette troisième manche. Au delà des performances du duo Wade-James, excellent cette nuit (23 et 26 points), c’est Ray Allen qui a illuminé le 4e quart-temps. Avec 4 missiles à 3-points, le meilleur sniper de l’histoire a fait plier des Pacers qui ont pourtant compté jusqu’à 15 longueurs d’avance en première mi-temps. Plus appliqué en attaque et solidaire en défense, le champion en titre a réussi à refaire son retard à l’énergie, sans s’affoler. Une équipe de money time.
White cold
Le Heat a géré son retour à l’American Airlines Arena en mode diesel. Progressivement, le collectif d’Erik Spoelstra est monté en régime, pour finir très fort, et ne laisser aucune chance à son adversaire. Les minutes qui ont suivi le coup d’envoi ont pourtant dû être angoissantes pour les fans floridiens qui ont assisté à une entame catastrophique, presque à se demander sur quel match-up leur équipe avait l’avantage.
Hibbert met Indy au chaud
Miami bafouille son basket et commet 5 pertes de balle dès les 5 premières minutes. Indiana joue sur ses points forts et appuie dans la raquette. Haslem et Bosh ne peuvent pas répondre à West et Hibbert, et leurs remplaçants, Battier et Andersen, ne font guère mieux. Le tandem d’intérieurs des Pacers assure la marque, et aussi le spectacle, West trouvant Hibbert sous le cercle pour un tomar surpuissant qui portait l’écart à +13 (4-17). À 9/16 au tir en 1er quart, et un Hibbert à 4/5 (10pts), les hommes de Frank Vogel prennent le match par le bon bout, profitant des approximations du Heat revenu quasi-miraculeusement à 14-21 sur un shoot de LeBron James.
Ian Mahinmi se paie Chris Bosh
Scola continue de faire payer Miami à l’intérieur en réussissant ses 3 premières tentatives. Et en défense, c’est son compère de la second-unit, Ian Mahinmi, qui scotche littéralement sur place un Chris Bosh qui partait au dunk. Dans le bon tempo jusque là, Lance Stephenson obtient le 2+1 tout en provoquant la 3e faute de Bosh. Le Heat touche le fond sur un ballon bien ressorti par Mahinmi et converti à 3 points par Rasual Butler (22-37). Soudain, les positions à l’intérieur se raréfient pour les Pacers, et le pick-and-roll s’avère moins efficace.
Wade ramène le Heat de l’enfer
Un grain de sable qui allait bloquer le jeu des Pacers qui enchaînaient alors une flopée de turn-overs (12 à la mi-temps). Les Floridiens obtiennent plus de jeu rapide, et reviennent dans la partie grâce à un tandem Wade-James déjà à plein régime. Privé de Paul George cloué sur le banc avec 3 fautes, dont certaines un peu sévères, Indiana s’en remet au culot de Stephenson. « Born Ready » brille par intermittence, mais au détriment du collectif de son équipe. A la mi-temps, Miami pointe à -4, tout est à refaire. Le Heat ne se fait pas surprendre une deuxième fois, et revient bien plus déterminé sur le parquet, décidés à optimiser leurs possessions en attaque.
LeBron, King de Floride
Dwyane Wade réussit ses trois premiers tirs, Chris Bosh y va de son petit step back. Indiana peine à se remettre en route, et voit d’un mauvais œil la sortie prématurée pour 4 fautes de son meneur, George Hill. D’autant plus que sur l’action suivante, LeBron James claque un dunk mastoc, à nouveau en contre-attaque, pour offrir l’avantage aux siens pour la première fois de la partie (52-51). Le jeu se durcit, et les coups de sifflets s’enchaînent, mais LBJ tire une fois de plus son épingle du jeu, avec 11 points en 3 quart-temps, tandis que George, sanctionné d’une 4e faute, assistait aux débats depuis le banc. King James garde une longueur d’avance sur le prince George, et Miami fait alors la course en tête.
Allen met Indy K.O
West croit maintenir l’espoir d’un shoot rentré du bout des doigts, LBJ réplique avec un 3 points en sortie d’écran qui fait mal (67-63). La confiance retrouvée, le Heat finit le 3e quart en trombe, avec D-Wade notamment auteur de deux paniers à 3 points, en fin de 3e quart et au début du 4e pour porter un premier coup au moral des Pacers (74-64). George se bat et parvient à scorer 8 points, histoire de rattraper une partie sur laquelle il n’a que trop rarement pesé. Mais Indiana, sanctionné à 4 reprises par un Ray Allen impassible dans le money time, encaisse un cinglant 20-5, et se retrouve forcé de jeter l’éponge (99-87).
A 4/4 à 3 points et donc 14 de ses 16 points inscrits dans le dernier acte, Allen a sorti le grand jeu afin de sécuriser une victoire qui tendait les bras à son équipe, tant Indiana semblait avoir lâché prise. Les Pacers ont pourtant les armes pour embêter le champion en titre, mais n’ont pas réussi à trouver Hibbert ni West dans de bonnes conditions après la pause. Car pour ce qui est de Stephenson et George, limiter l’impact de Wade et James doit rester la priorité. Car tant que ces deux-là feront la loi, Indiana aura du souci à se faire.
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