Les bonnes résolutions allaient bon train côté Thunder après la défaite du match 1. Mais les actions n’ont pas suivi. Ou si, elles ont été mises en application un quart temps avant de s’envoler dans les tourbillons de Tony Parker (22 points) et des Spurs. Infligeant un terrible 23-8 en six minutes avant la pause, les hommes de Popovich ont fait exploser OKC.
Russell Westbrook et Kevin Durant maladroits (13/40), le Thunder n’a jamais su contenir les assauts répétés des Spurs qui ont compté sur un Danny Green (21 points à 7/10 à trois points) chaud comme la braise et un Tim Duncan (14 points, 12 rebonds) solide comme toujours. Sans solution, l’équipe de Scott Brooks a bu le calice jusqu’à la lie avec la pire défaite de l’histoire de la franchise (112-77).
Le Thunder tient… un quart temps et demi !
Comme au match 1, les Spurs connaissent les failles du système Thunder privé d’Ibaka. Avec Perkins et Collison sous les panneaux, Tony Parker et ses coéquipiers se régalent dans la peinture. Sous les yeux de Ronny Turiaf venu encourager la paire Diaw-Parker, les deux intérieurs du Thunder sont autant de plots d’entraînement pour TP qui se régale des espaces. Avec 14 de leurs 18 premiers points marqués près du cercle, San Antonio insiste là où ça fait mal, avec un bon Splitter notamment. Mais avec 9 points de Kevin Durant, et un très bon passage de Steven Adams, OKC reprend du poil de la bête. Le Thunder remporte même le premier quart en tenant les Spurs à 9/20 aux tirs. Surtout, la troupe d’OKC joue propre avec une seule balle perdue, une rareté chez eux !
Mais la suite est moins glorieuse. Enfin, le début du deuxième quart est toujours solide de la part des visiteurs avec l’insertion de Perry Jones III dans les débats. L’ancien de Baylor est plutôt bon mais Russell Westbrook force et pointe avec un horrible 2/11 aux tirs. Heureusement, le banc d’OKC offre 16 points (7/12) et permet au Thunder de rester au contact. Mais au beau milieu de la période, et ainsi que Pop le demandait, les Spurs trouvent le déclic. Danny Green enfile deux perles et Manu Ginobili prend le contrôle. Le moine argentin débloque la situation et instille un 23-8 sur les 6 dernières minutes. Au lieu de calmer le jeu, OKC panique et le duo Durant – Westbrook déchire avec 9/26. Tout à l’inverse, Danny Green s’éclate derrière l’arc avec 4/6 et San Antonio compte 14 longueurs d’avance à la pause (58-44).
Danny Green en concours à 3-points
Et l’écart ne va cesser de gonfler au retour des vestiaires. Carrément incapables d’arrêter une mouche en défense, le Thunder se fait piquer de toutes parts par les assauts répétés de Duncan, Parker et Green. Dans la peinture comme derrière l’arc, les Spurs sont en démonstration et ce n’est pas un hasard s’ils dépassent à nouveau les 50% de réussite aux tirs sur le match. Un 18-6 débute le troisième quart et le Thunder n’y est plus du tout. Scott Brooks n’a aucune solution à offrir et au contraire, il dresse le drapeau blanc en lançant Jérémy Lamb avec un écart qui dépasse allègrement les 20 unités. Avant le dernier quart, c’est déjà le supplice pour le Thunder qui en est à -29 (91-62).
Alors que les Spurs ont shooté à 12/16 en troisième quart (ce qui est déjà une insulte pour la défense d’OKC), la statistique la plus hallucinante reste encore que le Thunder finit figé à 2/20 à trois points quand Danny Green, à lui seul, en est à 7/10. Avec Parker à 22 points, Green à 21, et Duncan à 14 points et 12 rebonds (et à 4 doubles doubles de Magic Johnson en carrière en playoffs), les Spurs réalisent une nouvelle démonstration de force. Durant et Westbrook à 15 points par tête à 13/40 aux tirs, OKC subit tout simplement la pire défaite de son histoire (-35). Le score final affiche 112-77 avec 27 passes sur les 41 tirs réussis par les Spurs. Le Big Three des Spurs (Parker-Duncan-Ginobili) en profite pour devenir, seul, le plus victorieux de l’histoire avec une 111e victoire acquise ensemble en playoffs.
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