Reggie Jackson : explosif sur le terrain, humble dans la vie

« Quand je t’ai rencontré pour la première fois, tu ne m’as pas dit plus de deux mots. Je ne savais pas qui tu étais, mais on s’est tout de suite bien entendu. Tu es devenu un de mes meilleurs amis. Les mots ne suffisent pas à exprimer combien je tiens à toi. Tu es tellement humble, tu ferais n’importe quoi pour aider l’équipe. Tu penses toujours à toi qu’en dernier ressort. J’ai beaucoup appris de toi. »

Les mots de Kevin Durant sont forts pour son « petit frère » Reggie Jackson. Mais, à voir le MVP de la saison verser quelques larmes, ses sentiments sont bien réels. 

Né en Italie sur une base militaire

Monsieur Basketball du Colorado en 2008 à sa sortie du lycée de Colorado Springs, Jackson est un homme simple. Humble dans toutes les situations, bosseur à l’extrême, la doublure de Russell Westbrook n’a cure d’avancer dans l’ombre de ses All Stars de coéquipiers. La tête bien ancrée sur les épaules et les pieds solidement sur terre, Reggie Jackson n’est pas le type qui va chercher à vous impressionner. Son truc à lui, c’est la discrétion.

Ainsi, quand il revient dans le Colorado pour saluer Jimmy Grantz, son coach au lycée, pendant sa première saison en NBA, il n’hésite pas à faire l’effort supplémentaire.

« Il n’était pas obligé de venir au match de mon fils [pour me voir]. Mais il est venu quand même. C’était un bon garçon quand il était ici avec nous. Il n’était jamais trop grand pour qui que ce soit… et il n’a pas changé d’un iota. » raconte Grantz au Denver Post.

Né à Pordenone, dans le nord de la botte italienne, Jackson a beaucoup voyagé durant son enfance. Avec un père militaire basé successivement en Italie puis en Angleterre, le jeune Reginald débarque seulement à l’âge de 11 ans dans le Colorado. A la maison, ça file droit et Frantz est un témoin privilégié de l’éthique de travail irréprochable du fiston Jackson.

Un petit rat des gymnases

Habitué à venir au gymnase aux alentours de 5 heures du matin chaque jour avant d’aller en cours, Jackson ne laissait rien ni personne entraver sa routine. Même pas un mauvais rhume! Et ses 32 points dans le match 4 crucial contre les Grizzlies, dont 17 dans le dernier quart et la prolongation, ne sont rien d’autre que la récompense ultime de tous ses efforts concédés loin des regards.

« Au lieu de venir à 5h, il est venu à 5h30! » se rappelle Grantz. « Il a toujours cru en lui et en l’équipe. Peu importe l’équipe dans laquelle il jouait, il a toujours cru que le travail allait finir par payer. Et je pense que ça lui est enfin arrivé à Memphis. Il avait enfin réussi à percer. C’était particulièrement touchant pour moi de voir qu’il s’en rendait enfin compte. »

Alors que le Thunder s’en est sorti miraculeusement face aux Clippers mercredi soir, il se pourrait bien que la franchise de OKC ait encore besoin de son meneur sixième homme. Avec 10 points, 4 rebonds et 2 passes de moyenne sur ces playoffs, Reggie Jackson est un atout caché du Thunder. Un atout qui pourrait bien s’avérer décisif dans les combats à venir…