Preview playoffs 2014 : San Antonio (1) - Portland (5) • Basket USA

Preview Spurs - Blazers Après 14 ans d’absence, les Blazers retrouvent enfin le stade des demi-finales de conférence. Sorti vainqueur de sa sublime série contre Houston, Portland a marqué les esprits par son enthousiasme et son collectif. Se tiendront face à eux les leaders de la conférence Ouest et de la NBA, les San Antonio Spurs. Partis largement favoris face à Dallas, les Texans ont dû cravacher jusqu’au septième match pour se tirer sains et et saufs de ce derby. À nouveau, les deux équipes devraient générer une des séries les plus excitantes de ce second tour, d’autant qu’elles présentent beaucoup de similitudes. Malgré leur différence de statut, la série pourrait s’avérer encore très serrée.

Meneurs de jeu

C’est le grand bonhomme du premier tour. Grâce à son shoot burné au buzzer pour défaire Houston, Damian Lillard est entré dans la légende. Pas toujours constant dans l’adresse, le meneur sophomore a néanmoins livré un premier tour de haute volée avec 25,5 pts, 6,3 rbds, 6,7 pds et 49% derrière l’arc ! Pour sa première post-saison, Lillard impressionne. Cette fois, il aura à faire à un client bien plus fort que Patrick Beverley, notre TP national. Également inconstant face à Dallas, le All-Star a dû se confronter à une triplette d’arrières harassante. Finalement, il a sorti la tête de l’eau au meilleur moment pour San Antonio. Ses chiffres sont d’excellente facture : 20 pts à 47%, 4,7 ass en 33 min.

En saison régulière, le match-up a tourné à l’avantage de Lillard mais l’état de forme du français n’a pas toujours été au top. Ce dernier reste plus expérimenté, plus roublard, ce qui pourrait troubler le Blazer.

Égalité

Extérieurs

James Harden le confirme : les ailes des Blazers sont usantes. Tout au long de la série, Wes Matthews et Nico Batum ont collé aux basques du barbu, démontrant leur capacité à compter parmi les tops défenseurs de la ligue lorsqu’ils le désiraient. Néanmoins, les deux s’appuient trop sur leur shoot extérieur, une aubaine pour leurs homologues texans. Peu utilisé lors des premiers matchs, Green est sorti de sa boite au moment où San Antonio en avait besoin tandis que Kawhi Leonard a fait ce qu’il sait faire le mieux : scorer et défendre dans la sobriété et l’efficacité. Contrairement aux extérieurs de Houston, les deux Spurs portent moins le ballon, ce qui représentera une difficulté supplémentaire pour les Blazers. De plus, ni Green ni Leonard ne présentent les mêmes lacunes défensives que James Harden.

Avantage San Antonio

Intérieurs

Excellent lors du premier tour, Tim Duncan démontre semaine après semaine qu’il est inoxydable. Contre Dallas, il a parfaitement été protégé par Tiago Splitter et Boris Diaw, chacun dans un registre différent. Dans la peinture, la raquette texane est une force de dissuasion imparable. On ne peut pas en dire autant de Aldridge, volontaire mais souvent en difficulté dans ce domaine. En revanche, Robin Lopez n’a rien à prouver dans cet exercice et sa mobilité pourrait gêner TD.

Terry Stotts peut s’attendre à ce que LaMarcus Aldridge ait un traitement de faveur. L’ailier-fort a déjà su répondre présent au premier tour.

Égalité

Les bancs

C’est le secteur où San Antonio bénéficiera d’un avantage criant. Avec l’éternel Manu Ginobili, les Spurs disposent d’un joker offensif sans grand équivalent en playoffs. Par sa vision du jeu et sa défense, « Babac » est un rouage désormais essentiel dans la machinerie texane. Enfin, si Patty Mills et Marco Belinelli retrouvent leur shoot comme dans le match 7, les Blazers peuvent avoir du souci à se faire.

Terry Stotts n’a certes pas autant de rotations mais Mo Williams, Thomas Robinson et Dorell Wright se sont tous montrés à un moment charnière du premier tour. À eux de récidiver.

Avantage San Antonio

Les coaches

Malgré son titre de coach de l’année, Pop’ a souffert face à Rick Carlisle. Face à un grand technicien comme le coach des Mavs, Gregg Popovich a mis du temps pour s’ajuster et prendre le dessus. Cependant, quand on y regarde de plus près, Popovich a réussi à maintenir un faible temps de jeu pour la plupart de ses starters, malgré une série à rallonge. Enfin, le match décisif a prouvé – si besoin en était- qu’il était toujours le meilleur coach de la ligue.

Terry Stotts n’a néanmoins pas à rougir. Comme nous l’avions annoncé, il a remporté son duel face à McHale. Son schéma défensif contre Harden a parfaitement fonctionné et il a su responsabiliser des joueurs du banc au bon moment. Le coach des Blazers n’est pas encore de la trempe de son alter-ego des Spurs mais le sous-estimer serait une erreur. Sa créativité en attaque est un modèle du genre, et ça promet un basket de qualité.

Avantage San Antonio

La clé de la série

L’expérience. En carrière, le seul Tim Duncan a joué 218 matchs de playoffs contre 170 pour l’ensemble des Blazers. Lors des moments chauds, ce paramètre comptera. Le Big 3 se connaît sur le bout des doigts et les jeunes Spurs ont de la glace dans les veines. En face, les Blazers n’ont pas toujours montré un jeu collectif parfaitement huilé et contre San Antonio, la moindre saute de concentration se paye cher. Comme les Wizards à l’Est, Portland répondra à l’expérience par de l’enthousiasme. Est-ce que ça peut suffire sur la longueur d’une série ?

Saison régulière (2-2)

2 novembre : Portland – San Antonio 115-105

17 janvier : San Antonio – Portland 100-109

19 février : Portland – San Antonio 109-111

12 mars : San Antonio – Portland 103-90

Les statistiques

San Antonio

Portland

Verdict

Encore une série serrée avec deux équipes très proches sur le papier. Leader lors de la première partie de la saison, Portland ne présente pas de grosses faiblesses, hormis son banc. C’est certainement sur ce point que San Antonio s’appuiera car il suffit d’un joueur majeur gêné par les fautes pour que l’équilibre des Blazers vacille. Ainsi, les Spurs devraient miser sur un back-court agressif, Tony Parker en tête. Si la défense de Portland parvient à s’ajuster, tout est possible mais la longueur de banc texane, son éventail d’armes offensives semblent laisser peu de chances au club de l’Oregon. Pour Portland, le salut passe par une défense exemplaire et une constance dans l’apport offensif de ses ailiers. Sur la longueur, cela risque d’être difficile à tenir. À la rédaction, les avis divergent sur le nombre de matchs à disputer – 6 ou 7 – mais 90% d’entre nous voient San Antonio sortir vainqueur.

San Antonio 4-2