Nick Calathes dopé à l’insu de son plein gré

« C’est un citoyen modèle. Il n’a rien à dissimuler. Pas lui. Il ne fume pas, ne boit pas, et ne fait pas la fête. Il a toujours été comme ça. »

Ancien coach de Nick Calathes au lycée, Steve Kohn n’arrive toujours pas à y croire. Comment la NBA a-t-elle pu suspendre le meneur remplaçant des Grizzlies pour dopage ?

D’autant que la substance découverte dans son sang, le tamoxifène, est essentiellement utilisé lors des traitements contre le cancer du sein.

« Ce produit se trouve facilement dans le Top 10 des substances découvertes dans les tests anti-dopage » révèle pourtant Rick Buchanan, un responsable de la NBA, au Orlando Sentinel.

Pourquoi ? Parce que des laboratoires, et donc des sportifs, ont découvert qu’elle permettait de masquer les effets de produits dopants.  C’est pour cette raison qu’elle fait partie des 140 produits interdits dans le sport américain. Uniquement pour ses effets masquants, et non dopants.

Justement, Calathes aurait-il chercher à masquer l’usage de dopants ? Pour l’Orlando Sentinel, la réponse se trouverait sur la tête du joueur : sa calvitie naissante. A 25 ans, Calathes est déjà sérieusement dégarni, et il utiliserait des produits pour ralentir la chute des cheveux. Justement, parmi les produits les plus puissants, comme le Rogaine ou le Minoxidil, on trouve du tamoxifène. Et c’est ce médicament que son avocat avait taxé de « supplément sans ordonnance pour traiter un problème médical privé et commun. »

Evidemment, ce n’est pas le genre de produit que l’on est fier de prendre, et révéler son nom ne suffira pas à faire plier la NBA.

« Il y a un risque à prendre ces produits » rappelait la semaine dernière la NBA. « Au début de la saison, la ligue et le syndicat des joueurs envoient une lettre aux joueurs sur les dangers de ces suppléments, dont la constitution n’est pas garantie. »

En clair, Calathes s’est dopé à l’insu de son plein gré, comme dirait un vrai dopé bien connu dans nos contrées…