Après une fin de match incroyable, Memphis s’impose à OKC

Les Grizzlies étaient venus braquer la diligence d’Oklahoma City et sans une improbable fin de temps de réglementaire, ils n’auraient pas eu besoin de la prolongation. Car Memphis a réalisé un match parfait tactiquement pour venir récupérer l’avantage du terrain (111-105).

Tout, ou presque, a été sous contrôle. Si, certes, quelques imprécisions ont émaillé le money-time, les Grizz n’ont jamais douté et ont contrôlé Kevin Durant (36 points à 12/28) grâce à un immense Tony Allen. Une victoire pas volée donc, qui promet pour la suite de la série dans le Tennessee.

À en perdre Allen

Revenir aux fondamentaux était une nécessité pour les Grizzlies, après un Game 1 raté. Ils ont donc retrouvé ce rythme si lent, si précis, si défensif dans un premier quart-temps dominé de la tête et des épaules (16-24). Cela explique la faible adresse, car les défenses ont rapidement pris le pas sur les attaques. Quand la défense est reine, Tony Allen est dans son royaume. L’arrière fait un travail remarquable et incroyable sur Kevin Durant : contestation de déplacement, passer devant poste-bas, mettre les mains, intercepter… Toute la panoplie y passe et le futur MVP est pris dans l’étau.

Ce sont les meneurs de jeu qui vont apporter du souffle à l’attaque d’OKC. Derek Fisher apporte sa roublardise pour obtenir des fautes, et Russell Westbrook son agressivité pour attaquer le panier. Memphis a un petit coup de mou logique après un tel effort et voit le Thunder revenir à la pause (43-46).

Le Thunder n’enfonce pas le clou…

OKC va même passer devant en troisième quart-temps, mais cela ne va pas durer plus d’une minute car Durant n’a toujours pas trouvé son rythme. Il envoie notamment un airball sur un shoot absolument seul. Sans son meilleur joueur, impossible d’enfoncer le clou, surtout que pendant quelques instants, on a cru à une blessure de Serge Ibaka. Il y avait pourtant un coup à faire puisque les Grizzlies vont être un peu hésitants offensivement, ne trouvant pas toujours la bonne passe, en multipliant les dribbles inutiles (65-68). Pour retrouver un peu de justesse, Beno Udrih a été parfait. Le meneur n’a rien forcé, a pris ses positions et a été d’une efficacité maximale (14 pts à 6/8 en 14 minutes).

… et ne profite pas des manqués de Mike Conley

Dans le money-time, Durant et Westbrook mènent la charge avec 14 points de suite, et quand Mike Miller pense tuer le match à 30 secondes de la fin avec son 3-pts, Durant le ressuscite avec un and1 inimaginable à 3-pts avec Marc Gasol sur le dos ! Les intérieurs de Memphis avaient fait la différence, mais Mike Conley en loupant des lancers-francs importants va redonner espoir à OKC. Sur la dernière possession, Kendrick Perkins va chercher le rebond offensif et met dedans pour envoyer les deux équipes en prolongation (99-99).

Conley, auteur d’un très bon match avec 19 pts, 12 passes et 7 rebonds, va de nouveau mettre Memphis dans une situation de danger, en perdant un ballon devant Thabo Sefolosha, qui s’est occupé de lui en fin de rencontre. Mais Zach Randolph a porté les siens en prolongation, surtout avec la sortie pour six fautes de Gasol, et après un marcher de Serge Ibaka, Memphis peut souffler et repartir à la maison avec la victoire (105-111).

Le duo Westbrook-Durant oublie ses coéquipiers

Durant doit donc une revanche à ses fans et son Thunder va devoir aller chercher un match à Memphis, plus facile à dire qu’à faire quand on voit le niveau des Grizz dans ce Game 2. Tony Allen, avec son match face à Durant, a symbolisé toutes les qualités de son équipe et toutes les faiblesse du Thunder, qui a besoin d’un rythme soutenu, de courir pour dominer cette équipe, ce qu’il n’a pas eu assez dans cette partie et qui ne va pas s’arranger dans l’antre des Grizzlies. Face à une défense aussi bien organisée, Westbrook et Durant doivent aussi mieux faire tourner le ballon, plus impliquer leurs coéquipiers et ainsi ne pas shooter 56 fois !

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