Interview Boris Diaw : « On est content de notre saison… mais le plus dur commence ! »

À quelques jours des playoffs, le capitaine des Bleus a gentiment répondu aux questions des journalistes français au gré d’une conférence téléphonique organisée par la NBA. Et si l’intérieur à tout faire des Spurs s’est montré satisfait du parcours accompli cette saison, il n’a pas caché que les playoffs, c’est une toute autre paire de manches.

« On est assez content de notre saison régulière. On a gagné plus de matchs que l’an passé [62 et peut-être 63, contre 58 l’an passé, ndlr], et on est en tête de la conférence Ouest. Notre bilan nous donne également l’avantage du terrain sur tous les playoffs, ce qui n’est pas négligeable. On est prêt pour les playoffs… mais le plus dur commence ! »

Un banc plus solide : une deuxième lame tranchante

Effectivement plus solides que l’an passé, déjà un bel exploit en soi, les Spurs disposent de davantage d’options avec un banc plus efficace en attaque. Un avis partagé par Boris Diaw.

« On a une équipe très complète. Tous les joueurs peuvent apporter chaque soir et ça nous donne une force supplémentaire, comme on a pu le voir sur nos séries de victoires. On a gagné en constance avec Marco Belinelli notamment. Il enlève beaucoup de pression sur Tony et Manu car il apporte à la fois du shoot extérieur, du drive et de la création sur pick & roll. On se sent meilleur que l’an passé à ce niveau. »

Avec un seul match encore à jouer, mercredi contre les Lakers, les Spurs n’ont toujours pas le nom de leur futur adversaire au premier tour des playoffs : Mavericks ou Grizzlies, les Texans ont-ils encore l’upset de 2011 dans un coin de la tête ?

« Non, on a oublié tout ça. Ça commence à remonter. Ce n’est plus la même équipe qu’en 2011. Et puis que ce soit les Mavericks ou les Grizzlies, ce sera difficile de toute façon. Ce sont deux bonnes équipes avec chacune leurs forces et leurs faiblesses. Pour Memphis, c’est surtout dans le secteur extérieur que ça pêche alors qu’à Dallas, c’est plutôt l’inverse. Les Mavs jouent beaucoup sur l’extérieur avec Dirk Nowitzki et Vince Carter. Il faudra faire attention. D’un point de vue pratique, on préfère Dallas parce que ça fera moins d’avion. »

Plus concentrés sur les détails qui font basculer les matchs

Après la désillusion des dernières finales, Boris et Tony ont eu le bonheur de soulever un autre trophée, celui de champion d’Europe. Mais Pop continue-t-il de les titiller dans leur orgueil après cette occasion manquée en juin dernier ?

« La frustration est effacée par rapport aux finales. Pop nous le rappelle parfois mais c’est surtout pour nous servir de leçon, pour ne pas qu’on refasse les mêmes erreurs. On a bien compris que certains petits détails peuvent nous coûter un match. L’an passé, on a été à 20 secondes du titre, on a été au coude à coude avec le Heat jusqu’au match 7. On se concentre sur les petites choses, sur les quelques actions qu’on n’a pas bien faites. On sait qu’on doit être plus constant d’un match à l’autre… et puis aussi à l’intérieur du même match, bien garder notre concentration. »

Sous contrat chez les Spurs jusqu’à cette fin de saison, Boris Diaw a confirmé qu’il n’avait pas encore discuté d’une rallonge à San Antonio, concentré qu’il est sur ces playoffs à venir… et pourquoi pas, « le titre suprême, la récompense d’une carrière » avec le trophée de champion !