Comme annoncée hier soir, la classe 2014 du Panthéon du basket inclut Sarunas Marciulionis. Davantage encore que la légende Arvydas Sabonis, l’arrière gaucher venu de Vilnius est le pionnier lituanien en NBA.
Drafté en 1987 (au 6e tour, et 127e choix !) par les Warriors après que Donnie Nelson l’a vu à l’œuvre à la télé russe, Marciulionis est devenu l’un des premiers joueurs européens à avoir un rôle essentiel dans une équipe NBA (avec Detlef Schrempf à qui il a dû céder le titre de meilleur sixième homme en 1992).
Défenseur féroce et attaquant racé, le médaillé d’or à Séoul en 1988 a même fait peur à Michael Jordan en personne si l’on en croit une anecdote rapportée par Chris Mullin ; et selon laquelle Jordan aurait tout simplement refusé de défendre sur Sarunas de peur de se prendre un mauvais coup. Avec ses bras de déménageurs, ses mains immenses et puissantes et ses coudes tranchants, Marciulionis découpait littéralement les défenses NBA, avec notamment une saison à 19 points de moyenne chez les Warriors en 1992.
Homme de base de l’équipe soviétique, Marciulionis n’a vécu que pour représenter sa patrie de naissance : la Lituanie. Réunissant sponsors et joueurs, c’est lui qui permit la fantastique épopée des baltes à Barcelone, en 1992, inspirant notamment un superbe documentaire intitulé ‘The Other Dream Team’.
MVP de l’EuroBasket en 1995 et parmi les 50 meilleurs joueurs européens de l’histoire, il n’était qu’une question de temps avant que Sarunas Marciulionis ne soit envoyé, par le comité européen, au Hall of Fame de Springfield. Il y fera son entrée dans quatre mois tout pile, le 8 août prochain.