Mark Cuban finance des recherches sur les effets des hormones de croissance

Mark Cuban aime innover et aller contre-courant, quitte à choquer et sortir des sentiers battus par le conformisme, les règles tacites ou tout simplement le bon sens. Chantre de la NBA spectacle et conscient que blessures et contre-performances athlétiques amenuisent les revenus potentiels de chaque franchise, ses Mavs en premier lieu, le milliardaire excentrique avait défrayé la chronique des bonnes mœurs médicales en novembre dernier. Comment ? En demandant à la NBA d’être ouverte d’esprit sur les possibles bénéfices des hormones de croissance. La ligue ne lui a pas apporté la réponse qu’il souhaitait et comme souvent quand le requin de l’émission à succès Shark Tank ne se sent pas écouté, il persiste et signe avec son chéquier.

La Drug Enforcement Agency juge illégales les hormones de croissance et l’agence mondiale anti-dopage les classe comme produits dopants ? Mark Cuban n’en a cure et entend au moins savoir si comme il le suppute, lesdites hormones permettent aux blessés de récupérer et guérir plus rapidement. Jeudi, avant que Dallas ne tape Lob City au Staples Center, le proprio des Mavs a annoncé qu’il finançait une étude sur les hormones de croissance, ses risques et bénéfices éventuels pour les athlètes en rééducation. Il ne dispose encore d’aucune garantie que la DEA et la Food and Drug Administration valident l’étude, mais il s’en fiche. Il remet le sujet sur la table.

Dans le doute il est préconisé de s’abstenir, pourquoi donc ne pas essayer de glaner un maximum de données médicales sur le sujet avant de se prononcer de manière radicale ? Le raisonnement présumé de Mark Cuban n’est pas tortueux mais plutôt logique. Sur le papier, la légalisation des hormones de croissance fait peur. Concrètement elle obligerait surtout chaque joueur blessé à prendre une décision plus éthique que médicale, avec toute la pression sportive et financière qui va avec. Entre les pro et les anti, la lutte deviendrait inégale.