Les Spurs attendent plus de Richard Jefferson

Si les San Antonio Spurs semblent enfin trouver la bonne carburation avec 5 victoires d’affilée, Richard Jefferson tarde à justifier le buzz qui avait suivi son arrivée dans le Texas. Malgré quelques prestations de haut niveau, l’ailier de 29 ans a été très inconstant et n’a pas eu l’impact escompté, notamment en défense.

Les Spurs attendaient de Jefferson qu’il devienne le stoppeur attitré de l’équipe à la manière d’un Ron Artest, d’un Shane Battier ou d’un Michael Pietrus, mais au final, Greg Popovich, le coach de San Antonio, a plus recours à George Hill et Keith Bogans pour remplir cette tâche. On pourrait invoquer le temps d’adaptation aux systèmes pour expliquer ces absences défensives mais le blog 48 minutes of Hell rappelle qu’en défense, la qualité principalement attendue est l’intensité et Richard donne l’impression de ne pas avoir l’envie nécessaire de ce coté du terrain.

Ce manque d’implication identifié est confirmé par le rapport de scouting rédigé lors du transfert de Jefferson du New Jersey à Milwaukee :

« Jefferson est plus concentré sur la défense à Milwaukee, même s’il participe peu au rebond pour partir en contre-attaque. Il fait du bon boulot en un-contre-un et ses adversaires le post-up ou l’isolent rarement, mais il est moins enthousiaste lorsqu’il s’agit de poursuivre un adversaire derrière les écrans ou de venir en aide depuis le coté faible. »

Dans une équipe à l’orientation défensive comme les Spurs, ce manque d’effort menace tout l’édifice et l’on ne peut pas dire que ce soit compensé par les prestations offensives de RJ, qui peine à trouver son rôle dans l’attaque posée des Spurs. Lui qui adore attaquer le panier serait surement plus à l’aise dans une équipe privilégiant le jeu rapide. Pour l’instant, Popovich lui donne le temps de jeu pour montrer qu’il est capable de mieux faire, à lui de prouver qu’il est toujours un des meilleurs ailiers de la NBA.