Comment les Hawks ont repris leur envol

Passés de la 3e à la 8e place de la conférence Est en l’espace d’un mois, les Hawks ont retrouvé un second souffle au meilleur des moments, à 20 matches de la fin de la saison régulière. Sur une pente savonneuse avec 14 défaites en 15 matches, les coéquipiers de Jeff Teague ont ainsi enregistré cette nuit une 5e victoire d’affilée, obtenue après prolongation face aux Raptors, 3e de leur conférence.

Comment Atlanta (31v-35d), sous la menace des Knicks (27v-40d), a pu opérer un tel revirement ?

1- Un effectif presqu’au complet

Déjà privés d’Al Horford pour toute la saison, les Hawks ont connu beaucoup de pépins en ce début d’année. Pero Antic a manqué 17 matches entre fin janvier et début mars ; Gustavo Ayon est out pour la saison depuis mi février ; DeMarre Carroll a manqué trois matches en février ; Paul Millsap a manqué cinq matches fin février. Face à Portland, par exemple, Atlanta avait débuté la rencontre avec Mike Scott et Elton Brand sous les panneaux. Depuis 10 jours, l’infirmerie s’est vidée, et forcément, ça va mieux.

2 – L’explosion de Paul Millsap

All-Star et élu meilleur joueur de la semaine en janvier, l’ancien intérieur du Jazz a réalisé son premier triple double en carrière cette nuit face aux Raptors, confirmant qu’il était le meilleur joueur de sa formation. Le plus « indispensable » aussi puisqu’on oublie un peu qu’il avait manqué cinq matches lors de la mauvaise série des Hawks. Depuis son retour, il y a eu d’abord une défaite logique à Golden State, puis une rageante aux Clippers, d’un petit point, et donc cette série de cinq victoires de suite. A chaque fois, ou presque, Millsap fait apprécier sa polyvalence, mais aussi de plus en plus son leadership et son entente avec Jeff Teague.

3 – Kyle Korver libéré

Auteur d’une folle série de 127 matches d’affilée avec au moins un 3-points inscrit, Kyle Korver semble libéré. Il l’avait dit, il était heureux que cette série s’arrête. Après la fin de cette série, face à Portland, il a carrément enchaîné avec un 14/16 à 3-points en trois matches. Et lorsqu’il est maladroit, il est capable d’apporter autre chose comme le prouve ses 9 rbds et 4 pds face aux Bobcats. En mars, Korver tourne à 14.7 pts et 55% à 3-points.

4 – Un calendrier favorable

Comme les Knicks, qui sont à leur poursuite, les Hawks profitent d’un calendrier plutôt sympa. Ils ont d’abord gagné à Utah, puis ont reçu Milwaukee et Denver, deux adversaires à leur portée. Ensuite, ils ont crée le relatif exploit de s’imposer à Charlotte, qui restait sur 8 victoires d’affilée à domicile, puis ont donc dominé, à domicile, Toronto à l’arraché. Jusqu’au 31 mars, les Hawks ont un calendrier costaud mais pas impossible puisqu’ils joueront à domicile les Pelicans,  les Suns, les Blazers et les Sixers, et se déplaceront à Toronto, Minnesota et Washington.

5- La foi dans le système en place

On parle davantage de Jeff Hornacek ou Steve Clifford pour ce trophée, mais Mike Budenholzer mériterait d’être mentionné pour le titre de meilleur coach de l’année. L’ancien bras droit de Gregg Popovich réalise des prouesses à la tête des Hawks. C’est sa première expérience comme head coach, et il a déjà réussi à mettre en place un collectif. Pour preuve, les Hawks sont numéro 1 de la ligue à la moyenne de passes, devant les… Spurs ! Comme à San Antonio, les joueurs ont confiance dans le collectif, et ils essaient, au maximum, de chercher l’extra pass et le joueur démarqué. Comme Tony Parker aux Spurs, Jeff Teague est l’électron libre, dont la mission est de déséquilibrer la défense. A ses côtés, des joueurs polyvalents et des shooteurs. Et ça marche !