Phil Pressey, le seul joueur heureux de ne pas avoir été drafté

Avec 13 minutes par match en 60 rencontres disputées,  Phil Pressey ne pouvait guère espérer plus en jouant derrière Rajon Rondo. Modeste, le meneur d’1m80 ne cache pas son bonheur d’occuper un tel rôle dans la rotation des Celtics, normal quand on sait qu’il n’a pas été drafté en juin dernier.

« Beaucoup de gars veulent entendre leurs noms appelés à la draft mais après le 35e choix, mieux vaut ne pas être drafté, les clubs détiennent les droits sur vous et peuvent simplement vous demander de patienter à l’étranger » déclare-t-il au Boston Herald. « Ne pas être drafté est certainement ce qui m’est arrivé de mieux dans la vie. Mon agent m’a dit qu’il était largement préférable de ne pas l’être plutôt que d’être choisi à la 48eou 49e position. »

Si le fiston de Paul Pressey (Spurs, Warriors…) est si heureux d’avoir pris cette voie, c’est aussi qu’il savait que Boston gardait un oeil sur lui.

« Depuis le premier jour, les Celtics m’ont montré beaucoup d’intérêt. Danny Ainge m’a parlé au début de la draft, et j’avais un bon feeling à leur égard. Je savais que ce serait ma meilleure chance d’aller en NBA (…). Mon agent sentait que c’était dans mon intérêt » poursuit-il. « Nous savions que Boston m’appréciait mais qu’ils n’avaient plus de choix de draft. »

Le meneur admet tout de même que la situation n’a pas été simple à gérer.

« C’était une décision difficile :  être choisi par une équipe qui m’aurait peut-être envoyé jouer à l’étranger voire même coupé, ou espérer ne pas être drafté pour rejoindre une équipe vraiment désireuse de t’accueillir. »

L’ex-joueur de Missouri n’a pas de regrets à avoir. Désormais back-up d’un des meilleurs meneurs de la ligue, il sait qu’il ne pourrait pas avoir meilleur professeur.

« Cette année, j’essaye simplement d’apprendre le plus possible. Peu de mecs peuvent se targuer de jouer derrière Rondo. Il y a tellement à apprendre de lui : comment il gère les choses en attaque, en défense. Mais surtout, son leadership, il est intouchable. »

Les mauvaises langues diront de lui qu’il s’est également trop inspiré du shoot de son ainé (28 %). Free-agent à la fin de la saison, il  ignore encore ce que Boston fera de lui. Avec ses 2,4 pts et 2,6 passes, le meneur ne sera pas l’une des priorités des franchises cet été. Mais qu’importe, en appréhendant ainsi sa carrière, il a fait le plus dur et gagné sa place dans la ligue.