Auteur du panier décisif face à Portland, Wes Johnson joue en ce moment le meilleur basket de sa jeune carrière. Sorti de Syracuse en 2010, Johnson en est déjà à sa troisième équipe en quatre saisons mais, avec un mois de février à 14 points, 6 rebonds et plus d’un contre par match, il prouve qu’il a sa place en NBA.
Surtout, il est l’exemple typique que la philosophie « small ball » de Mike d’Antoni est en train, lentement mais sûrement, de faire son chemin à Los Angeles. Replacé au poste d’ailier fort, Johnson est certes en déficit de taille et de puissance, mais il compense par son activité et sa vitesse de déplacement. Comme à Phoenix où il avait transformé Boris Diaw en machine à triple double, d’Antoni est en train de transformer la carrière de Johnson.
Face à LaMarcus Aldridge hier soir, Johnson a ainsi dominé le All Star des Blazers qui a fini à 21 points et 6 rebonds, mais à 9/19 aux tirs. En face, Johnson a été plus complet avec 14 points, 7 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 2 contres avec un très propre 7/11 aux tirs.
« L’objectif est vraiment de le sortir de sa zone de confort. Je dois sortir vite et courir pour le fatiguer, de sorte que les tirs qu’il met d’habitude finissent court parce qu’il est un peu fatigué. »
En quête d’un nouveau contrat chez les Lakers
Avec 32 points marqués sur contre attaque (contre 9 pour les Blazers), la présence de Johnson au poste 4 a effectivement créé un déséquilibre que Portland n’a jamais su compenser. Mais pour d’Antoni, c’est enfin un signe que sa tactique peut porter ses fruits avec les Lakers.
« Je sais bien que le sujet prête à polémique et vous, les médias, vous avez tous votre propre opinion sur la chose, mais je pense que vous avez tort. Wesley réalise un boulot incroyable en défense et il court bien. Regardez combien de fois il court au milieu du terrain, ça ouvre des espaces pour tout le monde. Et quand on joue comme ça, on a une chance de gagner. » explique le coach à ESPN.
Evidemment, la dernière action décisive de Johnson sur le alley oop de Kent Bazemore en remise en jeu vient symboliser cette victoire de la vitesse sur la puissance au sol d’Aldridge. Même Pau Gasol, très critique de ce choix tactique la semaine passée, a dû mettre de l’eau dans son vin.
« Il s’est amélioré au fur et à mesure des matchs. Il s’habitue à défendre sur des grands qui vont essayer de l’enfoncer sous le panier. Et puis de l’autre côté, il fait du bon boulot en restant très actif et en faisant bouger ses défenseurs. »
En fin de contrat avec les Lakers, tout comme son coach, Wes Johnson espère bien finir la saison en boulet de canon pour poursuivre l’aventure angelina la saison prochaine… avec Kobe Bryant cette fois !