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Kyrie Irving, un All-Star surestimé ?

Kyrie IrvingÂgé d’à peine vingt-et-un ans, Kyrie Irving célébrera dans un peu plus de deux semaines sa deuxième sélection au All-Star Game, la grande kermesse annuelle de la NBA, et sera même titulaire à cette occasion. Mais la « hype » entourant le jeune meneur des Cleveland Cavaliers n’est-elle pas bien trop importante pour un joueur qui n’a à ce jour pas encore disputé le moindre match de playoffs ? Doit-il sa sélection à son personnage d’Uncle Drew et ses highlights plus que ses performances ?

Spectaculaire et populaire

Numéro 1 de la draft 2011, Irving est évidemment un excellent jeune joueur, un véritable magicien balle en main. Il est à coup sûr l’un des grands joueurs de demain mais sa popularité actuelle semble excessive si on la rapporte à ses résultats sur le terrain, à tel point que le joueur tient davantage du phénomène marketing que d’une superstar des parquets. Son personnage de « Uncle Drew », personnage phare des dernières campagnes de pub de Pepsi, a fait de lui une vedette auprès du grand public et Irving semble lui-même très attentif à son « image de marque ».

Mais au bout du compte, ce sont les victoires avec son équipe de Cleveland qui lui permettront de franchir un palier, et non le nombre de sélections au All-Star Game, les concours de tirs à 3-points, ou les millions récoltés grâce à ses sponsors. Non, si Irving veut vraiment être considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue, il va devoir apprendre à gagner et dominer ses adversaires.

Eligible pour recevoir une prolongation de contrat cet été, il ne fait aucun doute qu’il demandera (et recevra) le pactole à Cleveland. Est-ce réellement mérité ? Cela reste encore à voir. Avant le début de la saison, Irving mentionnait les noms de LeBron James, Kevin Durant et Chris Paul, trois joueurs qui ont littéralement explosé lors de leur troisième campagne en NBA et qui ont réussi à faire décoller leur équipe. Ce n’est pas le cas du meneur des Cavs dont l’équipe est embourbée dans le ventre mou de la faiblarde Conférence Est, et ce malgré un effectif sacrément renforcé. On peut même se demander s’il a réellement développé son jeu par rapport à son année de sophomore : ses moyennes de points, rebonds, interceptions ainsi que son adresse sont en baisse et sa progression aux passes décisives est marginale. Pire encore, son impact sur le jeu de son équipe est insignifiant pour un joueur supposé être l’un des meilleurs à son poste.

29% de victoires en carrière

Avec un bilan global de 80-193 depuis son arrivée en NBA, Irving n’a pas encore connu le succès mais il avait des circonstances atténuantes lors de ses deux premières saisons avec un effectif déplorable et des blessures à répétition. La situation devait changer cette saison mais on est bien loin est objectifs affichés du côté de l’Ohio, à savoir les playoffs. L’arrivée de Luol Deng permettra peut-être aux Cavs de remonter la pente mais pour l’heure, la situation est bien morose à Cleveland…

Cela n’empêche pas le public d’en faire sa coqueluche. Comme le rappelle le Beacon Journal, 860 221 personnes ont décidé d’en faire un titulaire lors du All-Star Game. Chris Paul, pourtant le meilleur meneur de la ligue et qui évolue dans la ville giganstesque de Los Angeles, a reçu 56 000 votes de moins que le joueur des Cavaliers. Irving est déjà plus populaire que CP3, mais il a encore du boulot pour l’égaler au classement des meilleurs meneurs de la ligue.

Souvent transparent en défense

Notamment en défense puisque le Beacon Journal a remarqué que la plupart des meneurs de jeu réalisaient leur meilleur match face à Irving. Ty Lawson, Damian Lillard, Kendall Marshall, Isaiah Thomas ou les rookies Trey Burke et Michael Carter-Williams ont tous brillé face à Irving cette saison… Le seul joueur supposé boxer dans la même catégorie qu’Irving est Lillard, tous les autres joueurs étant théoriquement inférieurs au meneur des Cavs.

Irving se doit de prendre ses responsabilités et dominer des joueurs qui ne sont pas aussi talentueux qui lui, et ne pas chercher d’excuses quand il est vaincu. Comme Blake Griffin il y a quelques années, Irving doit davantage se concentrer sur son jeu et son équipe, sur sa popularité et ses sponsors. Il doit se comporter en leader et montrer l’exemple, et ça commence par la défense car à son poste, il est le premier rideau défensif.

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