On continue nos bilans à la mi-saison avec notre avis, forcément subjectif, sur les All-NBA Teams à mi-parcours. Un exercice toujours complexe dans lequel il faut jongler entre les différents postes et l’influence des joueurs sur leurs équipes respectives.
Voilà nos trois meilleurs « cinq » pour ce début de saison. On attend les vôtres dans les commentaires.
First All-NBA Team
Chris Paul – Paul George – Kevin Durant – LeBron James – LaMarcus Aldridge
Avec ses 31 points (à 50.4% de réussite !), 7.7 rebonds et 5.1 passes, Kevin Durant est logiquement au centre de cette équipe. À ses côtés, l’indéboulonnable LeBron James qui s’économise mais qui est toujours précieux et diablement efficace (26.2 points à 58% de réussite, 6.9 rebonds et 6.5 passes).
Deux ailiers ? Oui, et même un troisième puisque Paul George (23.2 points, 6.2 rebonds et 3.4 passes) s’est imposé comme l’une des superstars de la ligue. Leader des Pacers, en tête de toute la NBA, il mérite pour nous cette place dans le meilleur cinq. Reste à trouver un meneur et un pivot dans une forte concurrence. En ce qui concerne le pivot, on mise sur LaMarcus Aldridge, qu’on décale de son poste 4 habituel.
Plus marqueur (24.2 points) et rebondeur que jamais (11.6 prises), l’intérieur des Blazers réalise une saison remarquable. Souvent décisif, il peut légitimement se mêler à la course au MVP et sa place ici ne surprendra personne. Pour Chris Paul, c’est plus délicat. Avec ses 19.6 points et 11.2 passes par rencontre, il est en concurrence avec beaucoup d’autres « point guards ». Toujours essentiel aux Clippers, il a accepté de desserrer son emprise sur le jeu de son équipe avec l’arrivée de Doc Rivers.
Les Clippers sont donc moins dépendants de ses performances et, paradoxalement, cela nous semble lui faire du bien. Plus relâché et plus efficace dans son rôle, il force peu et « tricote » moins avec le ballon.
Second All-NBA Team
Stephen Curry – James Harden – Blake Griffin – Kevin Love – Roy Hibbert
Rien ne se simplifie avec le deuxième cinq. Roy Hibbert (12.1 points, 7.8 rebonds), grand favori pour le titre de défenseur de l’année, est central à nos yeux. Essentiel dans le plan défensif d’Indiana, ses stats sont loin de représenter son apport sur le terrain. C’est un peu l’inverse pour Kevin Love (25 points, 13 rebonds et 4.1 passes), exceptionnel sur le plan statistique mais souvent absent quand ça compte.
Sa production devrait lui permettre d’être l’un des favoris pour le titre de MVP mais les fins de match ratées des Wolves et leur bilan, ainsi que son manque d’influence défensive, sont gênantes. À ses côtés, Blake Griffin (22.6 points et 10 rebonds) semble avoir mûri. Ailier fort, on le décale à l’aile pour l’insérer dans ce deuxième cinq, lui qui, selon Doc Rivers, est la véritable clef du succès des Clippers.
À l’arrière, deux shooteurs fous : Stephen Curry et James Harden. Certes, les deux perdent beaucoup de ballons (4.2 pour le meneur des Warriors, 3.6 pour l’arrière des Rockets) mais l’attaque de leur équipe dépend d’eux et ils assurent souvent lorsqu’il s’agit de faire la différence. Evidemment, ils gagneraient à trouver plus d’efficacité dans leur jeu mais leur influence est bel et bien là.
Third All-NBA Team
Damian Lillard – DeMar DeRozan – Carmelo Anthony – Tim Duncan – Dwight Howard
Reste donc la troisième équipe et les choses se compliquent encore. Dwight Howard (18.3 points, 12.6 rebonds) a retrouvé le sourire à Houston et il réussit une excellente saison chez les Rockets. À ses côtés, le choix est compliqué mais on opte finalement pour Tim Duncan (14.5 points et 9.8 rebonds).
Pourquoi choisir l’intérieur de San Antonio, malgré quelques soucis d’adresse en début de saison ? Pour son influence défensive, toujours incroyable malgré son âge, et cette faculté à profiter des moindres faiblesses de l’adversaire. Même si les Spurs ont du mal lors des chocs face aux meilleures équipes de la ligue, ils répondent toujours présents face aux équipes contre lesquelles ils sont favoris et c’est pourtant loin d’être évident. Tim Duncan, par sa technique et sa science du jeu, y est pour beaucoup.
Carmelo Anthony (26.1 points, 9 rebonds et 3.1 passes) est lui le seul rayon de soleil des Knicks cette saison. Obligé de se démultiplier, il tente de colmater les brèches mais ne peut pas tout faire, surtout qu’il n’a pas le bagage défensif pour cela.
À l’arrière, le choix fut très difficile. Au final, on prend Damian Lillard (21.2 points, 3.7 rebonds et 5.8 passes). Parfois encore un peu égoïste ou pas assez créateur, il s’est néanmoins souvent montré très « clutch », notamment en prolongation et trouve de plus en plus le bon rythme à la mène des Blazers.
Cela nous pousse donc à oublier Tony Parker, émoussé et gêné par quelques problèmes physiques, John Wall, Kyle Lowry ou encore Goran Dragic. Quant au dernière poste, celui d’arrière, on a beaucoup hésité entre Dwyane Wade (18.9 points, 4.8 rebonds et 4.7 passes) et DeMar DeRozan (21.8 points, 4.6 rebonds et 3.7 passes). Pourquoi choisit-on l’arrière de Toronto ? Parce qu’il est devenu bien plus constant depuis le départ de Rudy Gay et qu’il se donne des deux côtés du terrain.
C’est donc sur la constance que nous le préférons à « Flash », toujours capable de redevenir le MVP des finales 2006, notamment lorsqu’il faut sortir les griffes contre Indiana. Mais l’arrière de Miami manque beaucoup de matches et, comme LeBron James, il s’économise. D’où notre choix de ne pas l’inclure.