Charlotte – Toronto : les Bobcats ont failli tout gâcher

Privés de Kemba Walker pour environ deux semaines, les Bobcats s’imposent in extremis (100-95) après avoir gâché une avance de 30 points dans le 3e quart-temps…Peu concernés pendant deux quart-temps et demi, les Raptors frôlent le hold up, et regretteront longtemps d’avoir mis si longtemps à défendre sur un Al Jefferson impérial : 22 pts, 19 rbds et 7 pds. Grâce à ce succès, Charlotte reste en embuscade, bien accrochés à la 9e place à l’Est tout en maintenant New York et Cleveland à distance.

Al Jefferson ridiculise le duo Valanciunas-Johnson

A la fin du premier quart-temps, remporté 26-11 par les Bobcats, on se dit que les Raptors ont pris le terme « jour ferié » au premier sens du terme. Plus particulièrement la doublette Johnson-Valanciunas qui se fait ridiculiser par Al Jefferson : 10 pts et 10 rbds en un quart-temps. A deux à l’heure, et sans détente, « Big Al » est en mode « clinic » et c’est superbe à voir.

Le deuxième quart-temps permet au banc des Raptors de se montrer, et grâce notamment au duo Vasquez-Hayes, il y a du mieux. Kyle Lowry et DeMar DeRozan sont les deux seuls titulaires à être à leur niveau, mais ça reste insuffisant et forcément Charlotte atteint la pause avec 19 points d’avance (55-36).

71-41 à 16 minutes de la fin…

Au retour des vestiaires, Ramon Sessions enfonce le clou pour passer l’écart à + 25 ! Les Raptors sont à nouveau pénalisés par leur cinq majeur, et plus particulièrement par leur frontline. Dwane Casey prend un temps-mort, et sort sa « frontline ». Exit Ross, Valanciunas et Johnson, retour de Hayes, Novak et Salmons. Dans un premier temps, c’est pire, et l’écart grimpe à 30 points (71-41) ! Il reste moins de 5 minutes dans le 3e quart-temps, et on commence à jeter un oeil sur les autres matches…

Sauf que Toronto va soudainement se réveiller par l’intermédiaire de Steve Novak et de Chuck Hayes. Le premier se souvient qu’il est un gros shooteur à 3-points, tandis que le second est un immense ramasse-miettes, tout en défendant dur au poste bas.

Kyle Lowry manque l’égalisation

Les Bobcats viennent de prendre un 19-7, et ils attaquent le money time avec « seulement » 18 points d’avance. Grâce à l’adresse longue distance des « grands » Anthony Tolliver et Josh McRoberts, ils vont parvenir dans un premier temps à repousser le baroud d’honneur des Raptors. Les raquettes verrouillées, on assiste à un festival à 3-points, et Greivis Vasquez, Steve Novak et Kyle Lowry ramènent Toronto sous le seuil des 10 points (84-74, puis 89-82). Les Bobcats sont sans solution, oubliant Al Jefferson, contenu par Chuck Hayes. Et c’est là que l’absence de Kemba Walker se fait ressentir. Charlotte balance tirs casse-croûte sur tirs casse-croûte, et forcément, les Raptors grignotent leur retard.

Le public ne bronche pas, paralysé face au scénario de ce match. Heureusement que Sessions est là pour repousser les assauts de Kyle Lowry. Mais c’est ce même Lowry à 25 secondes de la fin qui va faire basculer le match du côté de… Charlotte. A 93-92, il manque le lancer de l’égalisation, et il s’en veut. Il se prend la tête dans les mains, en revenant sur le banc. Ses coéquipiers le remotivent, mais il sait qu’il vient de rater le coche. Et la suite lui donnera raison… Les Bobcats vont finalement donner un dernier coup de collier grâce à l’adresse aux lancers du tandem Sessions-Henderson : un 7/8 dans les 20 dernières secondes pour s’imposer 100-95. Back-to-back compliqué pour Toronto battu deux soirs d’affilée face à des formations à sa portée. Un coup de moins bien essentiellement dû à des passages à vide de ses « big men ».

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