Boston éparpillé façon puzzle à Denver

Un équilibre collectif , une boulimie offensive, 70% des paniers inscrits sur des passes décisives, une adresse au-dessus des 50%, une domination au rebond, une attaque efficace en transition et une mi-temps à 67 points. Cela ne vous rappelle rien ? Copiez-collez le bilan de la victoire de dimanche au Staples Center et vous aurez celui du succès (129-98) face aux Celtics, au Pepsi Center. C’est le troisième de rang pour des Nuggets qui, depuis leur pire série de défaite de la saison retrouvent des couleurs. Pour Boston, c’est le cinquième revers consécutif.

Randy Foye est un joueur manichéen. Le juste milieu n’est pas son compagnon de parquet. Quand il se troue, il lance des briques. Quand il est dans la zone, il gagne un match à lui tout seul. Il l’a prouvé aux Clippers, un peu moins au Jazz et rejoue la chanson angeleno avec les Nuggets. Sur les 14 tirs primés de son magistère, il en a planté 7, pour 13 tentatives. Comme Kenneth Faried (21 pts, 13 rbds) et la paire Mozgov-Hickson (26 pts, 14 rbds) ont imposé leur autorité dans la raquette, Denver s’est logiquement baladé face à des Celtics incapables de trouver la réponse défensive en première période.

266 points inscrits en deux matches !

Comme face aux Lakers, les Pépites de Brian Shaw ont fait la différence en deux quart temps. A la pause, le matelas ronfle de 23 points, Foye et ses potes sont dans du coton. Le festival offensif laisse les C’s en rade. Maladroit (38,5% et 4/18 à 3 pts), Boston laisse les Nuggets dérouler leur jeu sans le moindre accroc. Entre adresse périphérique, transition, extra passe et rentabilité intérieure, la copie en impose et ressemble comme deux flocons de neige au basket développé la saison passée. La patte Shaw est différente mais l’ancien assistant des Pacers a compris que la première arme de sa phalange, c’est l’équilibre.

Denver a besoin de cinq scoreurs en double-figure pour gagner, besoin d’une répartition collective du scoring et du rebond. Cette équipe triomphe à huit ou rend les armes. Brad Stevens a déjà tiré les mêmes conclusions, rendues paroxysmiques par la longévité de la blessure de Rajon Rondo. Sur ce revers logique, l’attaque du Trèfle n’est pas à pointer du doigt, cinq éléments terminant à 10 pts ou plus. Par contre, au rebond et en défense, l’effort collectif a été inexistant. Pour son premier match en Vert, Jerryd Bayless termine avec 6 (3/11), 3 passes et 3 interceptions en 25 minutes.

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