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Analyse : les monstres à quatre têtes ou l’avénement du « Big Four »

Alors que les années 80-90 se caractérisaient notamment par le succès de trio (Magic-Worthy-Kareem ; Jordan-Pippen-Rodman; Bird-Parish-McHale) voire de duos (Stockton-Malone ; Payton-Kemp ; Penny-Shaq ; Duncan-Robinson), les années 2000 semblent vouloir se terminer sur une toute autre tendance qui est celle d’une  multiplication à outrance des menaces.
Une sorte de course à l’armement s’est lancée dans la grande ligue des suites des succès des Spurs d’abord et de leur « big three », puis des Pistons, ou encore des Celtics avec leur propre trident de All-stars. La concurrence est devenue tellement intense qu’elle requiert désormais l’apport d’une quatrième pierre angulaire. Il est de fait apparu à de nombreux coachs l’an dernier que trois armes majeures dans une équipe pouvait ne plus suffire à faire la différence entre les quelques élus capables de se disputer le titre suprême.

Ainsi, l’exemple des Celtics de la saison dernière, amputé trop tôt de Kevin Garnett, qui n’ont pu défendre leur titre sans leur troisième joueur star. Ou plus encore, l’échec cuisant de l’addition d’O’Neal à l’effectif déjà très clinquant des Suns.
Le paysage de cette saison qui s’annonce est bien plus touffu. On a élagué ici trois principaux prétendants au titre dans leur conférence respective, en tenant particulièrement compte de ce facteur quadrilatéral, qui devient peu ou prou un nouveau modèle de réussite.

Boston

Allen – Pierce – Garnett – Wallace

A Boston, la culture de la gagne est une tradition ancestrale. Et elle est redevenue réalité dès l’année où le staff a décidé de faire un grand ménage en recrutant d’un coup d’un seul Garnett et Allen, soit deux all-stars en puissance. La blessure l’an dernier du Big Ticket a condamné son équipe à un parcours honorable mais loin des critères exposés lors de leur tournée victorieuse en 2007.
Avec le retour à 100% (ou presque) de Garnett, et l’arrivée estivale d’une autre pointure des raquettes de l’Est avec le Sheed, les Celtics repartent en mission. Leur volonté de reconquête est visible, et cette bande de vieux briscards paraît armée pour casser la baraque à l’Est. Le seul véritable point d’interrogation concerne la santé du groupe, tant individuelle des joueurs un peu usés (ce quatuor magique représente quand même à eux quatre pas moins de 52 saisons NBA !!! bonjour l’expérience… et les rhumatismes) que collective ; on gardera ainsi un œil particulièrement attentif à l’évolution du cas Rondo qui semblait perdre pied en fin de playoffs l’an dernier.

Orlando

Nelson – Carter – Lewis – Howard

Passé l’effet de surprise d’une finale NBA, et donc d’un titre de conférence pas usurpé, le Magic d’Orlando doit à présent confirmer sa montée en puissance dans la hiérarchie NBA. Et les dirigeants, à la tête desquels se trouve Otis Smith, ne sont pas restés les deux pieds dans le même sabot cet été. Recrue dès la draft de juin, pas moins que l’enfant de Daytona Beach, Vince Carter. La perte de Turkoglu pour Toronto aurait pu calmer l’enthousiasme ambiant. Que nenni ! On rempile Marcin Gortat, on signe Brandon Bass, Matt Barnes, que sais-je encore Jason « White Chocolate » Williams sort de sa retraite anticipée…
En bref, les floridiens présentent un effectif plus physique que jamais en s’étant particulièrement renforcé à l’intérieur. Superman n’est plus tout seul pour défendre la maison bleue inside ; avec Bass, Gortat, Lewis, Barnes, et même encore le mythique Adonal Foyle, la frontline du Magic ressemble de plus en plus à une collection de babars prêts à vous cueillir près du cercle. Et les lignes extérieures ne sont pas non plus désertées. Et si le retour en forme de Jameer Nelson se confirme et que la mayonnaise Carter prend assez rapidement, Orlando pourrait bien retourner en finale… et plus pour y faire de la figuration.

Cleveland

Williams – West – James – O’Neal

Le troisième camp retranché de la conférence Est n’est pas non plus à plaindre. Le quatuor sélectionné est certes moins clinquant que les autres mais il présente ni plus ni moins que le joueur le plus dominateur des dix dernières années (le Shaq) et le joueur amené à lui succéder, et dans un tout autre style, Lebron James. Le MVP en titre joue cette année pour savoir s’il restera ou non à Cleveland, dans son pays de toujours. Danny Ferry sentant le vent tourner l’année dernière avait déjà fait de bric et de broc pour ramener Delonte West, Ben Wallace et Wally Szcerbiack dans l’Ohio. Les deux derniers ayant fait un bide, on a gardé le premier et on remplace les deux autres. Shaquille O’Neal se lance là dans ce qui sera probablement la dernière étape d’une carrière monstrueuse à tous points de vue. Avide de revanche par rapport à l’échec relatif de sa venue en Arizona, il va vouloir prouver au monde qu’il est encore capable de ramener le trophée Podoloff à la maison. Et avec James sur les ailes, West et Williams dans les rôles des gâchettes à l’arrière, O’Neal devrait bénéficier d’une raquette aménagée pour son 52 fillette et ses gros shorts taille Grand Canyon.
Là encore, cela dit, il sera question d’osmose d’équipe. Les nombreuses arrivées estivales (parmi lesquelles Jamario Moon, Leon Powe et Anthony Parker) devront rapidement trouver leur niche (au même titre qu’Illgauskas devra apprendre un nouveau rôle ; celui de remplaçant) sous peine d’un naufrage collectif qui est prédit par nombre d’experts. En tous les cas, Cleveland va faire parler la poudre.

Los Angeles Lakers

Bryant – Artest- Odom – Gasol
Les champions en titre ont souvent pour mot d’ordre de conserver la dynamique ; de raison garder pendant la période de transfert suivant leur sacre. Les Lakers ont plus ou moins suivi cette consigne jusqu’à un beau jour de juillet où ils ont annoncé que Ron Artest allait débarquer à Hollywood. Le challenge est risqué, mais le jeu en vaut définitivement la chandelle. Avec le feuilleton Odom qui fut le fil rouge de l’été, l’arrivée toujours remarquée d’une énergumène tel que Ron-Ron fait saliver les aficionados des violines et jaunes. La cité des anges ne dormira plus sur ses deux oreilles.
La sérénité, à l’image du zen master Phil Jackson, est cependant encore et toujours de mise à LA. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ils disposent des deux plus gros gagnants / gagneurs de la planète basket actuellement. De fait, avec Bryant et Gasol, ils possèdent le duo qui rafle toutes les breloques dorées des compétitions internationales ou made in NBA. Cette attitude de winner absolu est nécessairement une garantie tout terrain au moment de s’attaquer à sa propre succession. Et Artest rend l’effectif angelino plus impressionnant encore, si cela est encore possible. Espérons que Gelabale ait la chance de participer à cette aventure du back-to-back.

San Antonio

Parker – Ginobili – Jefferson – Duncan
Le fort Alamo n’a pas encore rendu les armes. L’équipe de Popovich était en perte de vitesse constante depuis un certain temps. N’en déplaise à la communauté basket française, la montée en puissance de TP s’est produite au moment où et Duncan et Ginobili se blessaient ou baissaient le pied dans leurs émoluments statistiques. Le stratège des Spurs a cependant vite appréhendé la situation, et l’effectif a subi un large ravalement de façade cet été. Si les tauliers sont encore là, et que les vétérans Finley, et maintenant McDyess sont dans la place, le coup de jeune passe par l’arrivée du slasher Jefferson qui, blasé de perdre dans le Wisconsin, a décidé de retourner dans le désert, non plus celui d’Arizona (où il était à la fac) mais celui du Texas.
La précision chirurgicale du staff de San Antonio a permis de reconstruire un roster des plus compétitifs et surtout d’une profondeur que l’on n’avait plus vu depuis l’époque de leurs titres des années impaires. Outre le quatuor précité, ce sont des joueurs de devoir (Bogans, Ratliff, Bonner, Mason Jr) ou des jeunes talents (Hairston, Mahinmi, Marcus Williams, Dejuan Blair) qui complètent les rotations et laissent espérer de belles choses. La longueur de la saison nous fournira les enseignements nécessaires à un jugement plus détaillé, mais on peut d’ores et déjà se méfier de la ruée des éperons en 2010.

Dallas

Kidd – Terry – Marion – Nowitzki
Le dernier étalon choisi dans l’ouest peut surprendre. Il s’agit des Mavericks. Il est vrai que l’on aurait pu se la couler douce et choisir de présenter les derniers finalistes, à savoir les Nuggets. Mais à l’aune du recrutement estival, ce sont bien les purs sangs de dallas qui semblent sortir en tête. Car si Denver sera encore une des franchises phares de l’ouest, Dallas présente une équipe regonflée à bloc avec des joueurs en quête de rachat, et surtout en fin de carrière, ce qui implique une forme d’urgence du résultat. Outre Kidd, c’est le Wunderkind Nowitzki qui a pu surprendre son monde en annonçant qu’il veut gagner et gagner tout de suite. Après de nombreuses années de haute volée, il veut semble-t-il une dernière fois se lancer à l’assaut avec son équipe de toujours. Mais Mark Cuban a entendu son appel et il a renforcé son équipe à des positions stratégiques. L’arrivée de Marion constitue la réussite majeure de ce recrutement tant la réunion entre Kidd et the Matrix promet.
Mais ce n’est pas tant le recrutement en tant que tel que le style de jeu que ce recrutement implique qui enthousiasme. Avec Kidd à la baguette, Terry et Marion sur les ailes et Nowitzki qui navigue à vue dans les eaux intérieures, les Mavericks vont poser de nombreux problèmes aux défenses adverses. Ils devraient reprendre à leur compte ce qui avait fait leur succès sous l’égide de Don Nelson, le fameux run and gun. Ajoutez au quatuor prédéfini, des joueurs de la carrure de Josh Howard, Drew Gooden, Tim Thomas ou encore Barea (voire Roddy Beaubois), et vous obtenez un concentré de shooteurs, d’intérieurs fuyants et de meneurs plus rapides que votre ombre. L’atypisme total de cet effectif fait figure d’attraction et il ne serait pas si incongru de les retrouver en finale de conférence en mai prochain.

Next episode : the outsiders !

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