Portland : Joel Freeland et le « fighting spirit » à l’anglaise

Relégué au bout du banc des Blazers, le « grand breton » Joel Freeland n’avait pas forcément apprécié sa campagne rookie en NBA. Frustré au possible par un temps de jeu sous la barre des 10 minutes, l’ancienne vedette de Malaga ne s’est pourtant pas laissée faire…

Une baston avec Luke Babbitt en mars dernier

Lors d’un entrainement en déplacement, alors que les Blazers s’apprêtent à affronter les Bulls le 20 mars dernier, Freeland et Luke Babbitt (désormais exilé en Russie) se frottent à plusieurs reprises mais l’intérieur britannique s’agace et prévient son coéquipier qu’il ne tolérera pas un autre coup de coude.

Un écran plus tard, le coup de coude a touché Freeland… et la mêlée s’ensuit entre les deux joueurs qui seront finalement séparés par leurs coéquipiers avant que l’histoire ne dégénère encore davantage.

« Joel est probablement le joueur européen le plus dur contre lequel j’ai joué. Personne n’a envie de s’embrouiller avec lui. » assure LaMarcus Aldridge à CSNNW. « Je n’ai jamais questionné sa dureté. Mais il a maintenant la chance de pouvoir se montrer aux yeux de tous. »

Freeland enfin au niveau physiquement

De fait, avec 15 minutes de moyenne sur ce début de saison, Joel Freeland (3 points, 3 rebonds, 1 passe) gagne peu à peu ses galons au sein de l’équipe en forme de l’Ouest. Après l’inévitable phase d’adaptation à la dimension physique de la NBA qui touche encore plus les joueurs venus d’Europe (notamment ceux qui y ont été formés), Freeland se sent de plus en plus à l’aise.

« Tu ne peux pas te permettre d’avoir peur de qui que ce soit dans cette ligue. C’est comme ça que j’ai été éduqué et c’est comme ça que j’ai vécu en tant que joueur. Ça n’a rien à voir avec cette altercation mais plus généralement sur le fait de se prendre en mains. J’ai toujours joué de la même manière mais peut-être que je n’étais plus aussi agressif. J’aime bien jouer dur, aller chercher le contact, et je me sens de mieux en mieux. »

Plus costaud après un été à soulever de la fonte et à renforcer sa malingre carcasse, Freeland (2m08 pour 102kg) aura certainement un rôle à jouer pour les Blazers cette année. En attendant, ses coéquipiers savent qu’ils disposent d’un intérieur prêt à aller au charbon !