NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DET
NYK1:30
LAC
DEN4:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • DET1.84NEW1.99Pariez
  • LA 1.39DEN3.05Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Interview de Nicolas Batum : « Cette saison, on vise la finale de Conférence »

nicolas batum vs dwyane wade

Des salles pleines à craquer, dix millions de personnes chaque soir devant leur télé, des saisons entières qui se jouent sur un tir au buzzer… Quelques semaines après sa première campagne de playoffs, Nicolas Batum avait encore des étoiles dans les yeux. L’élimination au 1er tour contre Houston (2-4) digérée, l’ailier français de Portland a analysé lucidement son parcours et s’est projeté vers l’avenir.

MONDIAL BASKET : Nicolas, dans quel état d’esprit as-tu abordé tes premiers playoffs ?

Nicolas BATUM : Justement, je n’ai pas eu le bon état d’esprit. C’est pour ça que je les ai ratés. J’ai joué comme pour un match de saison régulière alors que le degré d’intensité augmente de 100%. C’est complètement fou ! Tu prends des coups, c’est hyper physique… Mais ça m’a permis d’apprendre beaucoup, notamment sur la dureté qu’il est nécessaire de mettre dans mon jeu. Même les arbitres ne sifflent plus les actions de la même façon.

« Normalement, je resterai dans le cinq »

MB : Qu’a-t-il manqué à Portland pour passer ce 1er tour ?

N.B. : On a énormément souffert de notre inexpérience. On a pris un mauvais départ lors du premier match, en concédant un écart de plus de 20 points (ndlr : victoire 108-81 de Houston). Ça nous a mis dedans pour le reste de la série. Après, tous les matches ont été serrés, mis à part le sixième où on a lâché. Sinon, ça s’est joué à très peu de choses à chaque fois…

MB : Es-tu déçu du manque de confiance de ton coach qui t’a moins fait jouer pendant ces playoffs ?

N.B. : Non, c’est normal à partir du moment où je n’ai pas fait de bons matches. Je n’ai pas été bon donc j’ai passé plus de temps sur le banc, tout simplement. J’en ai parlé avec Nate McMillan après notre élimination. Il m’a dit que ce n’était pas grave, que j’étais encore jeune, que ce n’était que mes premiers playoffs. Il m’a aussi annoncé que normalement, je resterais dans le cinq l’an prochain, malgré le retour de Martell Webster.

MB : Quel bilan dresses-tu de ta première saison en NBA ?

N.B. : Il est bon. Je suis assez satisfait, même s’il y a eu des hauts et des bas. Je suis content de mon temps de jeu (ndlr : 18.4 mn) et de mes 76 titularisations dans le cinq majeur. Surtout, j’ai la chance d’être dans une équipe qui gagne. Au niveau collectif, le bilan est très positif aussi : 54 victoires en saison régulière, c’était inespéré au début de l’année pour une formation aussi jeune. Après une saison entière passée en NBA, je suis encore émerveillé par cette Ligue. Je reste dans le domaine du rêve. Jouer en NBA, c’est énorme. Mortel ! Je ne regrette pas du tout d’être parti de France. Je suis vraiment privilégié.

« Je suis encore émerveillé par cette Ligue »

MB : Comment expliques-tu ce succès si rapide ?

N.B. : Je travaille beaucoup, énormément même. Il n’y a pas de secret, il faut bosser. Je travaille tous les jours à l’entraînement, deux fois par jour.

MB : Quelle est la principale différence entre le jeu que tu as connu en France et celui pratiqué aux Etats-Unis ?

N.B. : Le physique. En France, quand un grand sort, c’est un petit qui rentre. En NBA, quand un grand sort, il est remplacé par un autre grand… Tout va plus vite, les gars sautent plus haut, c’est plus intense et plus physique.

MB : Quels joueurs t’ont le plus impressionné ?

N.B. : Dwyane Wade, définitivement. Il est vraiment très fort ! Sinon, en face-à-face, Lebron James. Rapide, puissant, intelligent, altruiste… C’est un vrai joueur de basket, archi-complet. D’ailleurs, quand j’ai défendu sur lui, j’ai pris 34 points… Normal pour Lebron ! Ce duel reste mon pire souvenir de la saison.

MB : Quel est ton meilleur ?

N.B. : Les 20 points inscrits contre New Jersey en mars (ndlr : succès des Trail Blazers 109-100 le 3). Je réussis le panier qui scelle la victoire à quelques secondes de la fin alors qu’on ne menait que d’un point. Là, t’as une montée d’adrénaline… 20 000 personnes qui crient, qui font du bruit, pour toi et rien que pour toi…

MB : Dans quels domaines dois-tu progresser ?

N.B. : Je dois bosser physiquement, améliorer mon tir et mon jeu dans sa globalité pour devenir plus complet. L’encadrement des Trail Blazers m’avait envoyé un programme à suivre pour cet été. J’ai pris trois semaines de vacances, j’ai fait quelques séances de musculation. Puis j’ai réellement attaqué ce programme. A partir de la mi-juin, j’ai bossé mon shoot à Dallas avec Alexis Ajinça et Mickaël Gelabale. On avait programmé trois séances de tirs par jour. Nate McMillan souhaitait que je travaille mon shoot et mon dribble mais il ne voulait pas que je prenne trop de volume avec la muscu. Il m’a dit : « Tu es bien comme ça. Si tu gonfles trop, tu risques de perdre ton agilité, notamment en défense. » Quand un gars comme lui, qui a été retenu deux fois dans la deuxième All-NBA Defensive team (ndlr : en 1994 et 95 avec Seattle), te dit ça, tu l’écoutes !

MB : Quelles sont tes ambitions pour la saison à venir ?

N.B. : Sur un plan personnel, je veux continuer mon boulot en défense et être plus impliqué en attaque, prendre plus de tirs notamment. Au niveau collectif, on ambitionne de terminer deuxièmes à l’Ouest et d’atteindre la finale de Conférence. C’est l’objectif qu’on s’est fixé, nous les joueurs, avant de partir en vacances. On en a discuté entre nous avant de se quitter. Je sais que c’est réalisable. Chez nous, tout le monde sait ce qu’il a à faire. Notre équipe est complète, on a un bon coach, un bon staff et un bon encadrement. Notre force, c’est notre jeunesse et notre public. Dans notre salle, c’est toujours la folie.

« All-Star d’ici trois ou quatre ans, champion d’ici cinq ans… »

MB : De quoi rêves-tu désormais ?

N.B. : Je rêve d’un titre. Je rêve d’être All-Star un jour. Je me fixe des échéances : champion d’ici cinq ans, All-Star dans les trois ou quatre années qui viennent… Ça peut paraître fou mais il faut être ambitieux pour progresser. Moi, je n’arrive à travailler que si j’ai un but précis à atteindre. C’est pour ça que je me fixe des objectifs élevés. Je ne rêve pas forcément de jouer dans une grande équipe. Bien sûr, j’aimerais évoluer à Chicago, chez les Lakers, les Celtics ou à San Antonio. Mais ce n’est pas obligatoirement l’un de mes objectifs. Ce que je veux à l’heure actuelle, c’est gagner le titre avec Portland, aider les Trail Blazers à redevenir une grande équipe plutôt que de partir dans l’une de ces franchises.

    ABONNEZ-VOUS A « MONDIAL BASKET »

    1 an d’abonnement (soit 10 numéros) : 32,5 euros

    (possibilité de régler en 3 chèques encaissables à un mois d’intervalle)
    (pour l’Union Européenne, rajouter 15 euros de frais de port pour un abonnement d’un an. Autres pays : nous consulter)

    Votre Nom (obligatoire)

    Votre Email (obligatoire)

    Sujet

    Votre Message

    Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

    Suivez nous également sur Google Actualités

    Commentaires
    Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *