Chris Paul – Stephen Curry : un duel d’anthologie !

Malgré un Stephen Curry exceptionnel (38 pts, 9 tirs primés, mais 11 bps), Golden State  s’inclinent 126-115 face aux Clippers. Les locaux ont pu compter sur un stratosphérique Chris Paul (42 pts, 15 pds, 6 steals) pour retrouver la confiance, le rebond, la transition… Et les alley oop qui vont avec.

Demain est un autre jour ? En trois jours de saison, la Cité des anges abuse déjà du dicton. Vingt-quatre heures après les Warriors ont fessée les Lakers, les Clippers devaient impérativement arroser l’arroseur Golden State. J.J Redick plaidait pour une réaction, le Doc pour le bleu de chauffe, en dix-huit minutes Lob City a d’emblée relevé le col.

Perturbés par un démarrage en troisième des Guerriers du métronome David Lee (16 pts, 6 rbds à la pause), les Clippers ont attendu la poussée d’orgueil de Chris Paul pour rappeler aux Warriors la dure réalité d’un back-to-back. Auteur de 11 pts et 6 passes dans le premier quart temps, CP3 sortait vite de son rôle de facilitateur pour botter l’égo de ses troupes. Quand son franchise player implore par l’exemple, les troupes se mettent en ordre de marche.

A l’image des 11 prises offensives – dont 8 pour le seul DeAndre Jordan, les Clippers vont au charbon. Sans forcément bien défendre, ils bloquent le rebond (2 points pour les Warriors sur des secondes chances), provoquent 24 lancers forcent 11 balles perdues et en subtilisent 8, pour 15 passes décisives.

Curry-CP3, duel hollywoodien

Pris à leur propre jeu, les Warriors payent leur laxisme défensif, laissant trop de positions aux opportunistes Clippers (51% de réussite). Comme « demain est un autre jour », Klay Thompson attend 19 minutes pour mettre son premier panier (sur un goal tending). Comme Iggy est concentré à la passe (6) et que le banc souffre, Steph Curry (15 pts à 3/5 à trois points) et D-Lee sont trop seuls au scoring. Logiquement, Golden State pointe à 18 pts avant d’atteindre la mi-temps avec -13 au compteur.

Ce matelas ne calme pas les ardeurs des Clippers. Preuve que Lob City dégueulasse la salopette, après 6 minutes dans le troisième quart temps le duo Griffin-Jordan cumule autant de rebonds que neuf Warriors réunis (21). Sur trois alley oops consécutifs – dont un que Dr J lui-même jalouserait – Griffin remet le duo Lee-Curry à 19 longueurs. Le Staples exulte comme l’Oracle la veille. Demain est un autre jour…  Iguodala a beau enchaîner une bombinette par un dunk fait maison après une interception d’école, L.A maintient l’écart (93-80 après trois quart temps).

Dans une séquence qui resterait dans les annales d’une saison s’il ne banalisait pas les éruptions du genre, Curry brûle le parquet de sa lave. Le meilleur artificier de la ligue a la bave aux lèvres, malheureusement pour lui son festival pique la fierté de Chris Paul. Le duel entre les deux phénomènes tourne alors au show hollywoodien quand CP3 inscrit son onzième panier pour faire rasseoir Doc Rivers. J.J Redick clôt l’affaire sur le 9e panier primé des Clippers (sur 26 tentatives). Cette fois, Lob City n’a pas piqué du nez dans le dernier quart temps. Demain est un autre jour !

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