Suite à notre petit guide explicatif sur la NCAA, nous allons vous présenter les conférences les plus importantes ainsi que les équipes qui les composent pour que vous soyez incollables dans les repas de famille (ou plus accessoirement quand le championnat reprendra).
Nous commençons aujourd’hui avec l’Atlantic Coast Conference, fondée en 1953 et regroupant 12 facs de la côte Est.
C’est l’une des conférences les plus en vue de la NCAA, notamment grâce à la présence des champions en titre : les Tar Heels de North Carolina ou encore de leurs rivaux, les Duke Blue Devils.
Petite review d’effectif.
University of North Carolina
Commençons avec UNC, la légendaire fac de Michael Jordan, Rasheed Wallace ou encore Vince Carter pour ne citer qu’eux, a remporté son 5e championnat la saison dernière en écrasant Michigan State en finale.
Tout d’abord un peu d’histoire…
North Carolina a accédé au final four pour la première fois en 1946 et en détient le record d’apparitions avec 18, record partagé avec UCLA. La fac de Chapel Hill a aussi remporté 17 tournois de conférence, et est toujours au top depuis plus de 50 ans.
L’actuel coach, Roy Williams fait du très bon boulot en essayant de reprendre l’héritage de Dean Smith, coach emblématique de la fac pendant 36 ans (et dont la salle porte le nom), car depuis son arrivée en 2003, UNC a remporté 2 titres nationaux.
La faux meurtrière de la draft a encore frappée cette année en emportant le backcourt (Ty Lawson, Wayne Ellington) ainsi que Tyler Hansbrough et Danny Green.
Cependant que les fans se rassurent, UNC possède une des meilleures classes de recrutement du pays possédant tout ce dont un coach pourrait rêver : des joueurs de grande taille, explosifs, de grosses capacités athlétiques et avec un gros potentiel.
John Henson, un ailier fort de 2,09m très mobile, qui possède un bon dribble et un vrai sens de la passe, il n’hésite pas à shooter, même à 3 points, mais manque un peu de force pour dominer vraiment dans la raquette. Un des meilleurs prospects de la classe 2009 qui aura la lourde tâche de faire oublier Tyler Hansbrough.
Autre recrue, Dexter Strickland est un combo guard qui tentera de remplacer Wayne Ellington élu MOP du dernier tournoi NCAA. C’est un bon porteur de balle, plus athlétique que son prédécesseur, et qui peut devenir un très bon défenseur grâce à ses longs bras. Cependant son shoot manque encore de consistance. Un problème que n’a pas le grand arrière Leslie McDonald, excellent shooteur, et qui débloquera surement bien des situations la saison prochaine.
UNC complète son recrutement par les frères Wear qui apporteront de la taille dans la raquette (6’9 tous les deux).
A suivre : Ed Davis, le sophomore devrait pouvoir s’exprimer pleinement cette saison au poste d’intérieur avec le départ d’Hansbrough.
Un excellent recrutement qui devrait permettre à la fac de Caroline du Nord de pouvoir défendre son titre voir même le conserver.
Duke
Après avoir parlé de North Carolina, comment ne pas évoquer le rival de toujours, la fac distante de 5 km, Duke.
Pas aussi titrée que sa rivale, Duke est néanmoins l’une des universités les plus renommées avec 3 titres au niveau national, 14 apparitions au final four et 71 joueurs draftés.
Les Blue Devils tirent d’ailleurs leur surnom des premiers chasseurs alpins français qui combattirent dans les Alpes lors de la première guerre mondiale, et surnommés les « Diables Bleus ».
L’entraîneur de l’université de Durham est aussi le coach de team USA, Mike Krzyzewski. Coach K est l’un des plus célèbres coach aux Etats-Unis, et l’un des plus titré. Il est en poste à Duke depuis 1981, et c’est sous sa houlette que les Blue Devils ont remporté leurs 3 titres nationaux et participé à 10 Final Four.
Un seul joueur, mais pas des moindres est parti accomplir son rêve en NBA cet été, il s’agit de l’arrière Gerald Henderson, mais Duke a aussi perdu le guard Elliot Williams, parti à Memphis pour se rapprocher de sa famille.
Pour palier cette défection, Duke enregistre l’arrivée d’Andre Dawkins, un arrière athlétique, qui doit encore apprendre à être plus discipliné en défense.
Duke à enrôlé le pivot Mason Plumlee (6’11) et l’ailier Ryan Kelly (6’10) pour renforcer sa raquette. Ce sont deux joueurs très mobiles, efficaces face au panier, capables d’étirer les défenses.
Le premier est un pivot athlétique agile et versatile qui se donne toujours à fond.
Kelly est un ailier fort très intéressant, très complet, possédant un très bon QI basket, et de bonnes mains, ainsi qu’un bon shoot à mi-distance.
Duke n’a peut-être pas une équipe bâtie pour le titre, mais elle sera solide et difficile à battre.
Georgia Tech
L’ancienne fac de Chris Bosh ou encore Stephon Marbury est plus réputée pour son équipe de football, voir de baseball, ce qui explique seulement deux présences au final four dans toute son histoire (la dernière en 2004).
Georgia Tech se place en outsider dans cette conférence très relevée, et pour cela, elle pourra compter sur l’arrivée d’un des meilleurs prospect du moment (annoncé top 5 pour la draft de l’année prochaine s’il se présente), le pivot Derrick Favors.
Probablement une des stars de la saison prochaine, cet athlète hors norme (6’9) est d’ors et déjà comparé à Zo Mourning pour ses capacités défensives. Il n’est pas effrayé du contact, ce qui lui permet de dominer dans la raquette, et de ratisser tout les rebonds en bloquant quelques shoots au passage. C’est aussi un redoutable attaquant près du cercle. Il lui reste encore à améliorer sa conduite de balle, ses passes et à développer un petit shoot, ce qui ferait de lui un vrai tueur.
Les Yellow Jackets pourront aussi compter sur Gani Lawal, l’intérieur qui tournait à presque un double-double de moyenne la saison dernière (15 points/match et 9,5 rebonds) s’est retiré de la draft pour accomplir son année de Junior.
Le recrutement du meneur gaucher Mfon Udofia apportera de la pénétration en attaque. A noter que le fils de Glen Rice, Glen Rice Jr. évoluera sous les couleurs de la fac d’Atlanta la saison prochaine.
Georgia Tech dispose d’une bonne classe de recrutement qui lui laisse espérer une meilleure saison que l’année dernière.
Wake Forest University
L’université d’où sont issus des joueurs comme Tim Duncan, Chris Paul ou plus récemment Jeff Teague, le nouveau back-up de Bibby à Atlanta, essaiera cette année d’accéder au final four qu’elle n’a atteint qu’une seule fois en 1962, sous la conduite de l’ailier de 2,05m Al-Farouq Aminu qui s’est retiré avec sagesse de la draft pour rester au moins un an de plus chez les Demon Deacons.
Le sophomore possède des qualités physiques énormes (il est très rapide) et une envergure de 2,18m. Il est coincé entre les postes 3 et 4, trop grand, trop athlétique pour un ailier shooteur et trop rapide pour un ailier fort.
Il aurait sa place dans certaines équipes NBA pour l’activité défensive qu’il déploie à chaque match et son énergie, mais celui qui tournait à 13 points et 8 rebonds de moyenne l’année dernière est encore beaucoup trop juste techniquement, ses fondamentaux sont très pauvres, et son shoot inexistant…Il doit donc progresser cette année, d’autant qu’il sera le leader de son équipe.
Dans le même style, Wake Forest a recruté le combo forward Ari Stewart qui rappelle un peu Jason Richardson. Le remplacant de Jeff Teague se trouve en la personne de C.J Harris, un shooteur clutch qui sait diriger le jeu.
La fac de Winston-Salem même pas réussi à accéder aux 8° de finale la saison dernière, éliminée par la faible équipe de Cleveland State, cela paraît difficile de faire beaucoup mieux cette année, à moins qu’Aminu ne compte pas uniquement sur son physique, et prenne une envergure plus importante.
University of Maryland
Après leur sacre de 2002, dans une équipe où évoluaient Steve Blake, Juan Dixon ou encore Chris Wilcox, les Terrapins sont redevenus une équipe ordinaire, ce qui s’explique notamment par l’incapacité de leur coach Gary Williams à attirer de nouveaux talents.
En attendant de revoir des joueurs de la trempe d’un Steve Francis ou d’un Joe Smith, le chaud public de Maryland devra surtout compter surtout sur ses vétérans cette saison. Une équipe renforcée par l’arrivée de l’ailier fort James Padgett, un bon rebondeur, ex-coéquipier de Lance Stephenson (Cincinnati) au lycée, et de Jordan Williams (6’10) qui possède le même profil.
Florida State
Cette saison les seminoles pourront compter sur leur Hasheem Thabeet à eux, le géant de 2,15m, Solomon Alabi qui en 22 minutes de jeu de moyenne la saison passée a tourné à 8,4 points à 54%, 5,6 rebonds et 2,1 contres de moyenne, pas mal pour un gars de cette taille qui sortait d’une saison redshirt (n’a pas joué).
Malgrès un QI basket encore faible, il montre de meilleures choses que Thabeet offensivement, à 68% aux lancers-francs, agressif dans la raquette, il montre un joli potentiel.
Avec l’ajout du meneur Michael Snaer, un shooteur redoutable, quoique encore un peu frileux à 3 points, mais qui peut exploser le compteur certains soirs.
Les autres équipes qui composent cette conférence sont :
Boston College
Clemson University
University of Miami
North Carolina State (qui a gagné 2 titres nationaux en 1974 et 1983)
Virginia Tech
ainsi que Virginia.