Dans le monde du sport, et plus particulièrement en NBA, il est désormais difficile, voire impossible de garder une information secrète très longtemps.
On l’a encore vu avec Dwight Howard, dont la signature à Houston a été annoncée quelques minutes avant par les journalistes américains. Mais à Boston, Danny Ainge a réussi à garder au chaud l’identité de son coach, Brad Stevens.
Publiquement, Danny Ainge a joué le GM dans le flou pendant plusieurs jours. Le lundi 1er juillet, il disait même ceci pendant la présentation des rookies :
« On n’a rien. Le poste est pourvu car il n’y a que 30 postes disponibles en NBA, et beaucoup voudraient coacher en NBA. Je n’ai pas la pression ou envie de me presser pour le trouver », rapporte le Boston Globe. « J’ai une idée de ce que je veux, mais c’est comme pour les joueurs, tout le monde veut un Michael Jordan. Il y a des coaches avec des types différents de forces et de faiblesses. »
Au moment de ces déclarations, Ainge négocie déjà avec Stevens, pour un contrat de 6 ans à 22 millions de dollars. Le secret a donc été bien gardé, quitte à déformer la vérité pour protéger son nouvel entraîneur.
« Rien n’a fuité de ma part. Ils ont essayé, mais ils doivent trouver d’autres sources pour cela. J’ai fait attention aux informations données en raison de la sensibilité de Brad. Si j’avais senti que cela allait filtrer, je pouvais encore tout annuler. Cela devient mauvais quand les infos tournent comme ça, donc je ne voulais pas de ça. »
Les dirigeants de Boston se sont rendus à Indianapolis pour prendre contact avec Stevens. Ainsi, il a quitté son université de Butler sereinement, même si la décision a été difficile pour lui et ses joueurs.
Entraîneur de Butler pendant 6 saisons, Stevens était présent là-bas depuis 13 années et il voulait l’annoncer le plus tôt possible pour que Matthew Graves, son assistant, puisse prendre le poste laissé vacant.
Le mercredi 3 juillet, il est officiellement nommé entraîneur des Celtics de Boston.
« C’était la meilleure chose à faire pour moi et ma famille », confiera Stevens par la suite. « Ça a été émouvant, mais on a fait le bon choix que je sois prêt le plus tôt possible. »