Comme nous l’avons plusieurs fois expliqué, un arrière shooteur comme premier choix de la draft, ce n’est plus arrivé depuis 1975 et le choix de David Thompson par les Hawks d’Atlanta… A l’époque, celui qui allait devenir le « Skywalker » avait choisi d’évoluer en ABA plutôt qu’en NBA parce que les Hawks l’aurait amené au McDo du coin… Un clair manque de savoir-vivre !
Mais pour cette draft 2013 homogène (pour ne pas dire médiocre), il est fort possible que l’on trouve à nouveau un arrière shooteur tout en haut de la liste. Et cette fois, les Cavs ne risquent pas de payer un Big Mac à Ben McLemore !
Le Ray Allen du troisième millénaire
Après une brève saison au niveau universitaire chez les JayHawks de Kansas, McLemore est déjà considéré comme le meilleur shooteur pur de sa classe d’âge. Une garantie d’être sélectionné parmi les premiers, certes, mais le premier ? Rien n’est moins sûr…
« Je me suis posé la question et j’ai mené mon enquête. Et je me suis rendu compte qu’effectivement, je pouvais écrire l’histoire si j’étais sélectionné en numéro 1. »
Avant de refaire l’histoire, McLemore a en tous les cas su s’attirer une comparaison des plus intéressantes avec son jeu de démarquage et son tir extérieur de très haut niveau.
« Je me compare clairement à Ray Allen, particulièrement en termes de capacités aux tirs » reconnaît-il dans le New Herald.. « Je ne sais pas trop en ce qui concerne les qualités athlétiques mais pour ce qui est de trouver une position de tir, sortir des écrans. Sur ces petites choses, je pense que c’est une belle comparaison. »
Le joueur le plus apte à contribuer immédiatement
Et pour cause, le natif de St Louis a beaucoup travaillé sur sa gestuelle de tirs pour perfectionner sa mécanique de précision.
« Mon entraineur au lycée me faisait énormément bosser sur mon tir. J’avais différents types de shoots et j’ai du changer toute ma gestuelle. Mais il a modifié tout ça à la perfection. Et à mesure que j’ai grandi, je suis resté avec le même geste et la même finition. Une fois à Kansas, j’ai gardé le même geste en continuant à bosser et ça a donné de bons résultats. »
Avec 16 points, 5 rebonds et 2 passes mais surtout 49,5% de réussite aux tirs et 42% derrière la ligne à trois points, Ben McLemore n’aura effectivement eu besoin que d’une année à la fac pour démontrer toute sa valeur.
Irving, Waiters, McLemore : le trident du futur aux Cavs ?
Mais pour le directeur du scouting NBA, Ryan Blake, McLemore a ce supplément d’âme, cette force mentale apte à faire de lui une star en NBA.
« Il a cette flamme intérieure. Il a eu beaucoup de difficultés dans son enfance. Et il a cette étincelle. Il fait 1,96m et il peut tirer. Il est un des meilleurs athlètes de cette draft. Il fait partie de ces rares joueurs de la draft capables de pouvoir jouer immédiatement. »
Cette ultime assertion est bien la phrase qui tue : McLemore peut apporter dès demain, ce qui n’est pas le cas de la plupart des autres « prospects » encore trop verts pour peser dans la Grande Ligue.
Et pour Cleveland, qui possède le premeir choix, le jeune tireur d’élite pourrait être la cible préférentielle… quitte à reléguer le brillant rookie Waiters sur le banc (ou l’inverse).