Entre les coups de sifflet, les techniques, les échauffourées, il y a eu un match de basket entre Chicago et Miami. Parfois imprécis, mais toujours intense et palpitant, le match a tout de même tenu ses promesses de combat et bataille.
Mais les Bulls, vaillants et courageux, manquent d’armes pour lutter efficacement durant tout un match face à un adversaire qui lui possède plusieurs cartes dans sa manche. Miami l’a encore prouvé avec Norris Cole, qui sort un match quasi parfait au United Center. Adroit et clutch, le jeune meneur de jeu a bien aidé LeBron James et Chris Bosh à venir reprendre l’avantage du terrain (104-94).
Laisser passer l’orage
L’ambiance survoltée du United Center a redonné des ailes à Carlos Boozer. Transparent à Miami, l’air de Windy City lui réussit mieux, et ses premiers points lancent Chicago dans le match. Submergée, la formation championne NBA 2012 est patiente en laissant passer l’orage et les Taureaux. Elle trouve son salut dans les shoots à mi-distance, car les Bulls, concentrés sur la raquette, ont laissé beaucoup d’espaces dans ces zones. Après seulement quelques minutes, la première braise est allumée par Joakim Noah qui repousse Chris Andersen. Le Français prend une technique, et les deux équipes ne se lâchent pas (25-25).
James au sol, Mohammed dehors
La dimension physique était déjà présente depuis le début de la série, mais elle va prendre un autre tournant avec cette réaction idiote de Nazr Mohammed sur LeBron James. D’un coup de sifflet d’abord favorable aux Bulls, le pivot va le transformer en négatif, avec un joueur en moins dans la rotation déjà réduite de Tom Thibodeau. Noah va se nourrir de cette ambiance électrique pour monter encore en température. Il faut bien ça pour lutter face à un Chris Bosh qui ne fait pas de bruit, mais qui domine son sujet (20 pts, 19 rbds !). Norris Cole surfe sur son Game 2 pour continuer d’arroser avec succès à 3-pts. Marco Belinelli lui répond, mais avec un 9-0 en fin de mi-temps, le Heat a pris légèrement les devants à la pause (50-52).
Chicago casse le rythme
La pause a reposé les esprits, mais pas les défenses. C’est encore plus dur, et Miami perd beaucoup de ballons avec des passes mal assurées. Jimmy Butler fait son boulot en défense sur James, mais il apporte aussi en attaque avec des paniers aussi acrobatiques qu’improbables. Pourtant limités par le nombre et avec des arbitres pas toujours justes (ou exacts, même si le match était, il faut le souligner, difficile à siffler), les Bulls n’hésitent plus sur les fautes : elles sont visibles, pas méchantes, mais assez imposantes pour casser le rythme et le jeu de Miami. Cette tactique, que l’on pourrait nommer « pacebreaker », énerve le Heat. Les joueurs montrent des signes d’agacement : Chris Bosh avec Mario Chalmers ou James qui commence à parler avec les arbitres (70-70).
Robinson bâche James mais LeBron a le dernier mot
James qui n’est pas à la fête à ce moment-là du match. Englué dans la défense, il ne peut même pas se réfugier dans le jeu rapide puisque en contre-attaque, il se fait contrer par Nate Robinson dans une action où le ralenti est juste sublime ! Mais plus les minutes avancent, plus Chicago souffre physiquement. Bosh est toujours aussi régulier et productif au rebond, comme jamais, établissant son record en carrière avec 19 prises. Dans le même temps, James retrouve ses sensations et Norris Cole va inscrire quelques paniers très importants. En pénétration ou à 3-pts, les deux joueurs font mal aux Bulls, avec surtout deux énormes shoots primés. James terminera son dernier quart avec 12 points, et Cole n’aura rien raté à extérieur. Une bonne manière de faire oublier un Dwyane Wade, pas inefficace, mais très discret. Miami s’impose 104-94, et reprend les commandes de la série, ainsi que l’avantage du terrain.
Luol Deng pour redonner du souffle ?
Les Bulls n’ont pas manqué leur match, mais ils ont été courts physiquement et les voilà maintenant dos au mur, comme ils avaient placé Miami après le premier match. Chicago a du cœur, mais quand les jambes n’arrivent plus à suivre, impossible d’imprimer durablement un rythme capable de briser les attaques James et compagnie. Mohammed pourrait être suspendu pour le Game 4, mais Luol Deng va peut être revenir pour un donner un coup de boost. Il y a désormais trois jours de repos pour se préparer à un nouveau combat et ainsi tenter d’accrocher le prochain match, mais auront-ils les capacités nécessaires ?
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.